LEÇON DE GEOSTRATEGIE POUR LE REVEIL DE L’AFRIQUE Professeur d'études stratégiques dans un institut international, l'homme connaît le continent africain comme le fond de sa poche. Son analyse, son point de vue sur notre avenir, donne froid dans le dos. Et s'il vous plaît, ne sortez pas la rancune du "colon nostalgique". Lisez avec la tête et la raison ce qu'il dit.Je vous rapporte fidèlement ses constats : Cela fait maintenant plus de 25 ans que j'enseigne la stratégie. Dans ma carrière, j'ai eu affaire à des dizaines d'officiers et de hauts fonctionnaires africains. Je suis malheureusement obligé de vous dire ceci : du point de vue des études stratégiques, de l'analyse et de l'anticipation, je leur donne un gros zéro pointé. Nos stagiaires africains sont très instruits, ils ont de belles tenues militaires ou manient le français de manière remarquable, mais, dans les cours, ils ne nous apportent rien. Tout simplement, parce qu'à ma connaissance, dans toute l'Afrique francophone, il n'y a pas un seul centre d'études stratégiques et internationales avec des vrais professionnels à leur tête. Je vais vous expliquer pourquoi je n'ai aucun espoir pour ce continent. Au moment où je parle, le monde fait face à trois enjeux principaux : l'énergie, la défense stratégique et la mondialisation. Donnez-moi un seul cas où l'Afrique apporte quelque chose. Rien !Commençons par l'énergie et précisément le pétrole. Tous les experts mondialement reconnus sont unanimes à reconnaître que d'ici 15 à 20 ans, cette ressource sera rare et excessivement chère. En 2020, le prix du baril tournera autour de 120 dollars. C'est conscients de cette réalité que des pays comme les USA, la France, la Chine, le Royaume Uni, etc. ont mis sur pied des task force chargés d'étudier et de proposer des solutions qui permettront à ces nations de faire main basse sur les ressources mondiales, de s'assurer que quoi qu'il advienne, leur approvisionnement sera assuré. Or, que constate-t-on en Afrique ? Les dirigeants de ce continent ne sont même pas conscients du danger qui les guette : se retrouver tout simplement privé de pétrole, ce qui signifie ni plus ni moins qu'un retour à la préhistoire ! Dans un pays comme le Gabon qui verra ses puits de pétrole tarir dans un maximum de 10 ans, aucune mesure de sauvegarde, aucune mesure alternative n'est prise par les autorités. Au contraire, ils prient pour que l'on retrouve d'autres gisements. Pour l'Afrique, le pétrole ne comporte aucun enjeu stratégique : il suffit juste de pomper et de vendre. Les sommes récoltées prennent deux directions : les poches des dirigeants et les coffres des marchands d'arme. C'est pathétique.Ensuite, la défense stratégique. L'état de déliquescence des armées africaines est si avancé que n'importe quel mouvement armé disposant de quelques pick-up et de Kalachnikov est capable de les mettre en déroute. Je pense qu'il s'agit plus d'armées de répression intérieure que de guerre ou de défense intelligente. Pourquoi ? Parce que, comparées aux armées des nations développées, de la Chine, de l'Inde ou du Pakistan, les forces africaines rappellent plus le Moyen âge que le 21e siècle. Prenez par exemple le cas de la défense anti-aérienne. Il n'y a quasiment aucun pays qui possède un système de défense équipé de missiles anti-aériens modernes. Ils ont encore recours aux canons antiaériens. Les cartes dont disposent certains états-majors datent de la colonisation ! Et aucun pays n'a accès à des satellites capables de le renseigner sur les mouvements de personnes ou d'aéronefs suspects dans son espace aérien sans l'aide de forces étrangères. Quelle est la conséquence de cette inertie ? Aujourd'hui, des pays comme les Etats-Unis, la France ou le Royaume-Uni peuvent détruire, en une journée, toutes les structures d'une armée africaine sans envoyer un seul soldat au sol... Rien qu'en se servant des satellites, des missiles de croisière et des bombardiers stratégiques. A mon avis et je crois que je rêve, si les pays africains se mettaient ensemble, et que chacun accepte de donner seulement 10 % de son budget militaire à un centre continental de recherche et d'application sur les systèmes de défense, le continent peut faire un pas de géant.Il y a en Russie, en Ukraine, en Chine, en Inde, des centaines de scientifiques de très haut niveau qui accepteraient de travailler pour 3000 dollars US par mois afin de vous livrer des armes sophistiquées fabriquées sur le continent et servant à votre défense. Ne croyez pas que je rigole. Il ne faut jamais être naïf. Si la survie de l'Occident passe par une re-colonisation de l'Afrique et la mainmise sur ses ressources naturelles vitales, cela se fera sans état d'âme. Ne croyez pas trop au droit international et aux principes de paix, ce sont toujours les faibles qui s'accrochent à ces chimères. Je pense qu'il est temps de transformer vos officiers (dont 90 % sont des fils à papa pistonnés qui ne feront jamais la guerre et je sais de quoi je parle) en scientifiques capables de faire de la recherche et du développement. Mais, je suis sceptique. Je crois que ce continent restera enfoncé dans le sommeil jusqu'au jour où le ciel lui tombera sur la tête. Enfin, la mondialisation. Malheureusement, comme dans tous les autres sujets qui ont fait leur temps, les stagiaires africains que nous recevons sont d'excellents perroquets qui répètent mécaniquement les arguments qu'ils entendent en Occident. A savoir, il faut la rendre humaine, aider les pays pauvres à y faire face. Vous savez, dans mes fonctions, il y a des réalités que je ne peux dire, mais je vais vous les dire. La mondialisation est juste la forme moderne de perpétuation de l'inégalité économique. Pour être clair, je vous dirai que ce concept a un but : garder les pays pauvres comme sources d'approvisionnement en biens et ressources qui permettraient aux pays riches de conserver leur niveau de vie. Autrement dit, le travail dur, pénible, à faible valeur ajoutée et impraticable en Occident sera fait dans le Tiers-monde. Ainsi, les appareils électroniques qui coûtaient 300 dollars US en 1980 reviennent toujours au même prix en 2006. Et puisque l'Afrique n'a toujours pas un plan cohérent de développement économique et d'indépendance, elle continuera à être un réservoir de consommation où seront déversés tous les produits fabriqués dans le monde. Pour moi, l'indépendance signifie d'abord un certain degré d'autonomie. Mais, quand je vois que des pays comme le Sénégal, le Mali, le Congo, le Niger, le Tchad ou la Centrafrique importent quasiment 45 % de leur propre nourriture de l'étranger, vous comprendrez qu'un simple embargo militaire sur les livraisons de biens et services suffirait à les anéantir.Pour terminer, je vais vous raconter une anecdote. Je parlais avec un colonel sénégalais venu en stage chez nous il y a quelques mois... Nous regardions à la télévision les images de millions de Libanais qui défilaient dans les rues pour réclamer le retrait des soldats syriens de leur pays. Je lui ai demandé ce qu'il en pensait. Il m'a répondu :"Les Libanais veulent retrouver leur indépendance et la présence syrienne les étouffe". C'est la réponse typique de la naïveté emprunte d'angélisme. Je lui ai expliqué que ces manifestations ne sont ni spontanées ni l'expression d'un ras-le-bol. Elles sont savamment planifiées parce qu'elles ont un but. Israël piaffe d'impatience d'en découdre avec le Hezbollah et puisque Tel-Aviv ne peut faire la guerre en même temps aux Palestiniens, au Hezbollah et à la Syrie, son souhait est que Damas se retire. Une fois le Liban à découvert, Israël aura carte blanche pour l'envahir et y faire ce qu'elle veut. J'ai appelé cet officier sénégalais il y a quelques jours pour lui rappeler notre conservation. Malheureusement, il était passé à autre chose. Son stage ne lui a servi à rien. J'espère vraiment qu'un jour, les Africains auront conscience de la force de l'union, de l'analyse et de l'anticipation. L'Histoire nous démontre que la coexistence entre peuples a toujours été et sera toujours un rapport de force. Le jour où vous aurez votre arme nucléaire comme la Chine et l'Inde, vous pourrez vous consacrer tranquillement à votre développement. Mais tant que vous aurez le genre de dirigeants que je rencontre souvent, vous ne comprendrez jamais que le respect s'arrache par l'intelligence et la force. Je ne suis pas optimiste. Car, si demain l'Union Africaine ou la CEDEAO décide de créer un Institut africain d'études stratégiques crédible et fiable, les personnes qui seront choisies se précipiteront en Occident pour apprendre notre manière de voir le monde et ses enjeux. Or, l'enjeu est autre, il s'agit de développer leur manière de voir le monde, une manière africaine tenant compte des intérêts de l'Afrique. Alors, les fonctionnaires qui seront là, à statut diplomatique, surpayés, inefficaces et incapables de réfléchir sans l'apport des experts occidentaux se contenteront de faire du copier-coller, ce sera un autre parmi les multiples gâchis du continent. Avant que vos ministères des Affaires étrangères ne fassent des analyses sur la marche du monde, ils feraient mieux d'en faire d'abord pour votre propre "intérêt". Merci l'auteur,merici Patrick. Source:le blog de Patrick Mampouya |
mercredi 14 mars 2012
EXPLOSION À BRAZZAVILLE: CE QUE DISENT LES GUINÉENS..."UN CRIME CONTRE LE PEUPLE"
Les habitants de Brazzaville viennent de vivre une situation apocalyptique. Un véritable enfer. L’explosion d’un dépôt de munition qui fait trembler les murs de l’autre côté du fleuve à Kinshasa. C’est tout dire sur la violence de la détonation. Le bilan est officiellement de 200 morts, de près de 2000 blessés de 15000 sans abris. Comme disent les Congolais c’est un tsunami sans eaux.
La zone sinistrée a été entièrement dévastée. Plus rien ne reste débout. Tout est sang, gravats et cendres. On soupçonne le gouvernement congolais d’avoir sous estimé le bilan. C’est donc à juste titre que les Congolais sont scandalisés. Ils ont le sentiment d’avoir été victimes d’une négligence, d’une corruption et d’une gestion informelle de leur pays.
Ce pays figure ou figurait parmi les pays à revenu intermédiaire. Le Congo Brazza est un producteur de pétrole. Or cette catastrophe a montré toutes les limites de ce pays. Incapable de faire face à une telle catastrophe.
Au point de vue des prises en charges des blessés et d’hébergement des sans abris. Lesquels sont entassés dans des écoles et des églises. Ce pays dirigé d’une main de fer par un militaire converti en politico-civil est la parfaite illustration d’une Afrique malade de ses dirigeants.
Denis Sassou N’Guessou est l’un des doyens des chefs d’Etat africains. Il est au pouvoir depuis le 8 février 1979, avec une interruption entre 1992 et 1997. Après avoir quitté le pouvoir à la faveur de la conférence nationale souveraine, il y est revenu par les armes. Chassant du pouvoir le professeur Pascal Lissouba qui ne jurait que par rendre les richesses congolaises aux Congolais.
Denis Sassou a bénéficié du soutien de l’ancien maître colon. Pour ne pas dire le maître tout court. Le maître dont il finance la campagne électorale. Avec les mentors et leurs larbins de la Françafrique, la source coule du bas vers le haut. En outre, l’homme fort du Congo laisse les grandes multinationales faire mains basses sur les richesses du pays. En retour le maître et ces multinationales le protègent par tous les moyens.
C’est à cause de la corruption qui gangrène le Congo Brazza que la capitale a connu cet enfer terrestre. Depuis plusieurs années les experts ont demandé que les dépôts de munition soient transférés hors des zones d’habitations. Des sommes faramineuses ont été débloquées pour le besoin de la cause. Malgré tout rien n’a été fait. Ces milliards de franc CFA ont servi à remplir des poches insatiables.
Du coup, après le drame, les Congolais n’ont que les yeux pour pleurer. On a entendu ici et là des voix s’élever pour protester. Mais dans ce pays personne ne se fait la moindre illusion. La moindre contestation de Denis Sassou vous amène au mieux en exil et au pire au cimetière.
Voilà la gestion calamiteuse du continent par des pouvoirs corrompus et incapables de fournir le minimum à des peuples pris en otage.
En tout cas, et comme dit un adage de chez nous, il faut prendre tirer les leçons à partir des déboires des autres et ne jamais accepter que les autres prennent l’exemple de vos déboires.
Qu’est-ce à dire ? Les autres pays africains devraient tirer les leçons congolaises pour éviter pareilles catastrophes chez eux. Et en premier lieu la Guinée. Ce pays où, il y a quelques années, une situation similaire aurait pu se produire quand la poudrière du camp Alpha Yaya a pris feu.
Après avoir frôlé la catastrophe, les autorités s’étaient engagées à transférer ces substances dangereuses hors des zones d’habitations. L’ont-elles fait ou non ? Si la deuxième hypothèse était la réponse, alors il faudrait agir et vite. Avant que le trop tard ne joue son implacable rôle.
Habib Yembering Diallo
Présidentielle au Sénégal : Diouma aurait reçu plus de 200 millions de Fcfa du Président Sassou Nguesso
« Tous les sénégalais se demandent pourquoi la couturière de renommée internationale Diouma Dieng Diakhaté s’est-elle engagée dans une aventure dont elle est sûre de ne perdre que son temps, son argent, son énergie, sa « jeunesse » et même sa beauté.
L’explication nous a été donnée par un de ses proches. En réalité, la dame aurait eu une promesse de financement du président Congolais Denis Sassou Ngesso.
Ce dernier lui aurait d’abord assuré la caution. Et c’est après la validation de sa candidature que les fonds devraient être envoyés. Son bailleur lui aurait dit : « Mais toi chez vous, même Youssou Ndour veut être président pourquoi pas toi ? ». Et la styliste qui rétorque : « Si tu me soutiens je me présente ». Selon notre source, dès son retour au Sénégal, Diouma Dieng en aurait discuté avec Mansour Dieng patron de « Icône Magasine ». Ce dernier l’a orientée sur le plan de la communication et l’a conseillée. Mais apparemment, Mansour semble prendre du recul. D’autres sources soutiennent que les libéraux ont également mis la main à la poche. En tout cas pour le moment, Diouma est admise à participer à la campagne pour devenir peut être, la première femme présidente de la République du Sénégal » a écrit 123dakar.
© Mame Thierno Badji
Source : D.A.C
L'Afrique est pillee par les chefs d'etat et leurs proches.
Deuxième grand continent après l’Asie, l’Afrique compte une population qui envoisine 1 milliard d’habitants. Officiellement continent le plus pauvre au monde, l’Afrique est sans doute l’un des plus riches au monde de par son sous-sol mais aussi de par sa population majoritairement jeune. Par Moctar le
Ces présidents africains, Omar Bongo (gauche), Obiang N'guema (centre) et Sassou N'guesso (droite), qui détiennent des biens mal acquis à l'étranger et notamment en France.
On a coutume de dire que l’Afrique est riche mais les africains sont pauvre, cela n’est sans doute pas le fruit d’un hasard lorsqu’on constate sur le continent des politiques politiciennes menées par les dirigeants et certaines puissances impérialistes.
Mauvaise gouvernance, corruption, pillage des biens publics, dictature, voilà la gestion de l’État dans la plus part des pays africains. Les chefs d’États se maintiennent au pouvoir pendant des décennies pour ne jamais répondre aux attentes des populations africaines, plus grave le peu que espère le peuple est détourer par les présidents eux-mêmes ou leurs proches. C’est ainsi que ces dernières années il y a eu plusieurs scandales sur le pillage économique opéré dans quelques pays africains en occurrence par les familles Bongo, Sassou, Obiang, qui ne sont pas d’ailleurs les seuls. En 2009, Ali Bongo s’est procuré une Bentley à 200 000 euros, Teodoro Obiang fils du président de la Guinée Équatorial au pouvoir depuis 1979 s’est quant lui procuré 26 voitures de luxes, avec 6 motos, qu’il a acheminé des États-Unis vers la Guinée, le même bourgeois s’est récemment procuré 109 lots pour 18 347 952,30 euros lors de la vente de la collection Yves Saint Laurent et Pierre Bergé, la fille de Sassou avait un hôtel de 18 million d’euros, Wilfrid Nguesso neveu du président Sassou s’est procuré une Porsche Panamera Turbo à 137 000 euros. Ces présidents et leurs proches ayant le gout du luxe et de la vie facile se lancent dans des collections d’appartements, de voitures, d’objets d’arts de grande valeur et tous cela souvent dans des pays européens ou ils ont aussi des comptes bourrer de l’argent du peuple.
C’est d’autant grave lorsqu’on voit les populations africaines mourir de famine, de crise alimentaire ,de maladie; c’est aussi grave lorsqu’on voit les populations africaines sans couverture sanitaire, sans logements, sans éducation,… S’ enrichir beaucoup plus malgré le pouvoir et appauvrir beaucoup plus le peuple. Aujourd’hui c’est devenu un humiliation pour l’Afrique car vu la gravité des actes et l’immensité de la fortune de ces voleurs des organismes comme « Transparence internationale France (TIF) »,avec les juges français ,se sont lancés dans le démentiellement de ces réseaux de pillage des biens publics, et tous les médiats du monde en parle, des fils africains accusés de vol de biens publics, ce qui est rare dans les grandes démocraties. Des perquisitions sont aujourd’hui menées par la France qui a pendant longtemps été complice de ces chefs d’États qui n’ont aucun amour pour leur patrie. En principe il revient aux juges africains ou aux organisations africaines intervenant dans ce domaine, d’agir pour mettre fin à ces pratiques et mettre les populations africaines dans leurs droits. Il suffit de faire le tour de nos capitales vous verrez que tous ce qui est belles maisons et belles voitures appartiennent aux autorités et leurs proches. Cet accroissement des inégalités à travers l’expropriation des biens publics par un groupe d’individus qui profitent de leur statut de président de la République ou proche du président doit interpeler toutes les populations africaines pour qu’on se fasse justice nous-mêmes s’il y a inefficacité des systèmes mis en place pour lutter contre ce genre de pratique.
VIDÉO : PARIS SAISIE DE 11 SUPERCARS APPARETENANT AU PRÉSIDENT TODORO OBIANG NGUEMA DE LA GUINÉE ÉQUATORIALE. ET A QUAND POUR SASSOU NGUESSO DENIS ?
Congo : Un plan de contingence pour prévenir l'affluence des ressortissants de la RDC à Brazzaville
BRAZZAVILLE (Xinhua) - Les autorités de Brazzaville ont annoncés lundi la mise en place d'un plan de contingence pour prévenir l'affluence des populations de la RDC qui arrivent en masse craignant d'éventuels troubles à la suite de la proclamation des résultats du scrutin présidentiel du 28 novembre dernier, a appris
Ce plan de contingence est dirigé par le ministre congolais des Affaires sociales et intègre également le ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation, celui de la Santé et le Haut commissariat au Réfugié (Hcr).
« Il nous a été demandé d'identifier les points possibles d’entrée de nos concitoyens de la RDC. Pour Brazzaville, nous avons le long du fleuve, la main bleu, le beach, il faut ajouter à cela aussi, l'Ile Mbamou », a précisé le préfet du département de Brazzaville, Benoît Moundellé-Ngollo.
Les autorités congolaises qui entendent procéder, avant tout, à l'identification des « réfugiés » prévoient le site du PK 45 (au nord de Brazzaville) qui est un camp qui a connu cette expérience par passé.
« A Brazzaville, il y a la possibilité d'organiser les gens à partir des stades car nous sommes dans la période scolaire, donc ça ne vaut la peine de les mettre dans les écoles pour ne pas perturber les cours », a-t-il expliqué, soulignant que la plus grande crainte des autorités de Brazzaville c'est après la publication des résultats de l'élection présidentielle.
A ce jour, a déclaré le préfet, il est difficile de dire avec exactitude combien de réfugiés ont déjà fait la traversée. « Nous avons eu une réunion avec les maires d'arrondissements pour voir avec les chefs des quartiers l'identification des personnes qui sont de trop. Ça se remarque immédiatement lorsque les gens viennent », a-t-il ajouté.
Du côté des grades frontières (police) on évoque cependant plus de trois mille personnes enregistrées. Ces personnes vivent essentiellement dans des familles d'accueille, dans les hôtels, dans églises.
A la veille de la proclamation du scrutin prévue pour le 6 décembre, selon la Céni, les arrivées au Beach de Brazzaville se sont poursuivies ce lundi.
« Nous allons vivre dans une famille d'accueille à Talangaï (6ème arrondissement de Brazzaville) », a confié à Xinhua une demoiselle d'une vingtaine d'année venue en compagnie de sa grande sœur.
Ces venues concernent aussi bien des personnes œuvrant dans le secteur privé, des élèves et même des travailleurs des agences internationales tels que l'OMS, le PNUD et bien d'autres.
Les gens sont enregistrés selon les règles de l'art. On ne peut traverser une frontière sans être identifié », nous a confié un capitaine (officier) de la police nationale au Beach de Brazzaville.
La crainte exprimée par ces milliers des personnes qui préfèrent se réfugier à Brazzaville fait suite à la tension déjà perceptible depuis la campagne électorale jusqu'au moment du vote.
Cette élection a mis à la prise onze candidats dont le président sortant, Joseph Kabila qui cherche à briguer un second mandat et l’opposant charismatique de la RDC, Etienne Tshisekedi.
Ces deux se donnent vainqueur avent même la publication définitive des résultats par la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
source :Jeune Afrique
DES DOCUMENTS « TOP SECRETS » DE SEIF ISLAM KADHAFI REMIS AU PROCUREUR DU CPI.
Afrique: Les malheurs continuent sous le sous/Préfet de Sarkozy, Dramane Ouattara. Le Franc CFA dévalué le 1er janvier 2012
C'est une information exclusive. Les pays membres de la zone CFA n’ont pas fini de souffrir. Cette fois, c’est le noir qu’ils vont commencer à broyer. Si rien ne vient entre temps changer la donne, dès le 1er janvier 2012, c’est-à-dire dans 40 jours, le FCFA sera dévalué à nouveau. La parité fixe qui jusque-là était de 1 euro=655,59 FCFA, passera à 1 euro=1000FCFA. Selon un diplomate européen, c’est pour apporter cette information aux chefs d’Etat de l’Uemoa qu’Alassane Dramne Ouattara a fait le tour de la sous-région la semaine dernière.
Il a été mandaté, selon le diplomate, par le président français Nicolas Sarkozy.
«En Afrique centrale, c’est à Denis Sassou Nguesso que la mission a été confiée d’informer ses homologues de la CEMAC mais aussi des Comores», ajoute notre source. Le diplomate assure que Sarkozy, compte tenu des problèmes que le Président sénégalais rencontre actuellement et surtout à cause de sa grande susceptibilité, a tenu à parler personnellement à Abdoulaye Wade lequel devrait informer son petit voisin Bissau-guinéen.
Comme on peut s’en douter, cette mesure de dévaluation du FCFA est venue de la grave crise que traverse en ce moment l’Europe de l’euro et que seule, l’Allemagne supporte à travers ses caisses. C’est donc la Chancelière allemande, Angela Merkel, qui, selon nos sources, a demandé à son homologue français, Nicolas Sarkozy, de mettre de l’ordre dans les ex-colonies françaises avant qu’il ne soit tard. Mais si l’on regarde bien le schéma, il ne s’agit pas, à travers cette mise en garde de Mme Merkel, de sauver les économies des pays de la zone FCFA. Il s’agit bien d’aider la France à éviter de sombrer, ce qui pourrait plomber la zone euro, l’Allemagne ne pouvant plus à elle seule financer les déficits de cette zone.
Mais qu’est-ce que la dévaluation du FCFA peut bien apporter à la France au plan financier et budgétaire ? Beaucoup, beaucoup trop même. Au travers de la guerre militaire qu’elle a menée ouvertement en Côte d’Ivoire pour renverser Laurent Gbagbo, la France a réussi à mettre sous l’éteignoir, tous les nationalistes et autres souverainistes dont le fondement de la politique est de redonner à l’Afrique, toute sa dignité. Laquelle devrait lui permettre de diversifier ses relations commerciales et politiques avec le reste du monde et non plus seulement avec l’ancienne puissance coloniale.
Le cas de la Côte d’Ivoire est édifiant à cet égard. Aujourd’hui, tout semble dire que les accords de 1961, lendemain des indépendances, ont été réveillés. Les sociétés françaises ont récupéré tous les marchés. Bouygues est présent partout et il ne serait pas surprenant que, pour acheter désormais sur le marché mondial, l’Etat de Côte d’Ivoire passe forcément par l’Etat français. En d’autres termes, c’est en France que nous allons désormais acheter tout. Et comme tout cela se fait en devise (euro), nous allons dépenser beaucoup de CFA pour obtenir peu de produits.
Ce qui arrangerait vraiment la France si l’on tient compte de l’ensemble des pays de la zone CFA qui vont acheter sur le marché français ou qui vont être obligés de faire transiter leurs marchandises par les ports et aéroports français. Si l’on ajoute à cela l’exploitation honteuse de nos ressources à laquelle se livre en toute impunité la France, on peut dire que le pari est gagné pour Paris de trouver les milliards d’euro qu’elle cherche partout pour combler son déficit. De l’avis d’un expert, les pays africains vont contribuer, avec cette mesure, pour 40% de leurs avoirs, au colmatage du déficit français.
Comme en janvier 1994, lors de la première dévaluation, les pays africains qui font la manche recevront encore beaucoup d’argent des pays européens. Puisqu’il leur suffit de dégager 1 million d’euro pour que cela se transforme en 1milliard de FCFA. Parions ! Les hagiographes des différents palais présidentiels chanteront à l’unisson la fameuse chanson qui ne leur réussit pourtant pas : «Pluie de milliards !!!». Oubliant que cet argent est à rembourser non seulement avec des intérêts mais en devise. Conséquence, la dette des pays africains toujours sous la coupole de Paris va accroître de façon vertigineuse. Sacrifiant ainsi les futures générations africaines qui, une fois aux affaires, passeront le clair de leur temps à rembourser des dettes.
Depuis que Ouattara est parvenu au pouvoir, les prix des produits alimentaires de première nécessité ne font qu’augmenter à la vitesse grand V. A partir du 1er janvier prochain, ça va être plus grave. La dévaluation ne peut nous servir que si nous exportons beaucoup. Tout le monde le sait. Tous les pays de l’espace francophone importent presque tout : produits manufacturés, riz, bois, poisson etc. A partir du mois de janvier 2012, c’est maintenant 1000 fcfa pour un euro. Au moment de servir le marché intérieur, les commerçants revendeurs devront tenir compte de cette nouvelle parité fixe. Les prix vont donc gonfler et ça va chauffer dans les marmites ! Le prix du carburant va suivre la flèche dans le sens verticale. Et on n’y pourra rien. Malheur aux pauvres populations africaines !
Abdoulaye Villard Sanogo Titre: Afrique-Monde
Source : notrevoie
«En Afrique centrale, c’est à Denis Sassou Nguesso que la mission a été confiée d’informer ses homologues de la CEMAC mais aussi des Comores», ajoute notre source. Le diplomate assure que Sarkozy, compte tenu des problèmes que le Président sénégalais rencontre actuellement et surtout à cause de sa grande susceptibilité, a tenu à parler personnellement à Abdoulaye Wade lequel devrait informer son petit voisin Bissau-guinéen.
Omar Bongo a-t-il financé la campagne de Sarkozy ?
Le Point.fr - Publié le 22/11/2011 à 11:14
Un proche du président défunt gabonais affirme dans un livre à paraître jeudi que de l'argent aurait été versé au candidat français.
Un proche d'Omar Bongo affirme que le défunt président gabonais a "contribué au financement de la campagne présidentielle de 2007 de Nicolas Sarkozy", dans un ouvrage sur le scandale des biens mal acquis des chefs d'État africains en France.
Un proche d'Omar Bongo affirme que le défunt président gabonais a "contribué au financement de la campagne présidentielle de 2007 de Nicolas Sarkozy", dans un ouvrage sur le scandale des biens mal acquis des chefs d'État africains en France, à paraître jeudi. Interrogée mardi par l'AFP, la présidence française se refuse à tout commentaire. L'accusation émane de Mike Jocktane, conseiller personnel d'Omar Bongo depuis 2005 promu directeur adjoint de son cabinet en janvier 2009, avant de rejoindre l'opposition à Ali Bongo, qui succède à son père en août de la même année.
"Omar Bongo a contribué au financement de la campagne présidentielle de 2007 du candidat Nicolas Sarkozy", affirme-t-il aux journalistes Xavier Harel et Thomas Hofnung, auteurs du livre Le scandale des biens mal acquis (éditions La Découverte) dans un entretien réalisé en septembre. Il confirme les révélations de l'avocat franco-libanais et conseiller de l'ombre de présidents français pour l'Afrique Robert Bourgi, qui a affirmé en septembre avoir remis "20 millions de dollars" à l'ex-président Jacques Chirac (1995-2007) et à son Premier ministre Dominique de Villepin.
"Les mallettes ont continué de circuler avant et après l'élection de Sarkozy" (Mike Jocktane)
Mais il va plus loin que l'avocat, selon lequel, "ni Omar Bongo ni aucun autre chef d'État africain" n'ont remis d'argent à Nicolas Sarkozy par son "intermédiaire". "Contrairement à ce que prétend Robert Bourgi (...), les mallettes ont continué de circuler avant et après l'élection de Nicolas Sarkozy", assure Mike Jocktane. Michel de Bonnecorse, ancien conseiller pour l'Afrique de Jacques Chirac, avait déjà accusé Robert Bourgi d'avoir remis des fonds occultes à Dominique de Villepin ainsi qu'à Nicolas Sarkozy à un moment où le Premier ministre et son ministre de l'Intérieur étaient grands rivaux à droite pour l'élection de 2007.
Quand Bourgi choisit au printemps 2006 de rejoindre Nicolas Sarkozy, il ne fait "plus qu'une (mallette), plus grosse, qu'il dépose aux pieds du ministre de l'Intérieur", affirme M. de Bonnecorse dans le livre de Pierre Péan La République des mallettes. L'enquête lancée après les accusations de Robert Bourgi vient d'être classée sans suite, faute d'éléments pour prouver des faits par ailleurs prescrits. Ses déclarations avaient rompu le silence traditionnel entourant la Françafrique, réseau opaque d'influences hérité de l'époque coloniale, avec laquelle Nicolas Sarkozy avait promis de rompre.
Système bien rôdé
Mike Jocktane, comme avant lui plusieurs hommes politiques africains et experts de la région, décrit un système bien rôdé. "Quand un homme politique français se rend au Gabon, on dit qu'il vient chercher sa mallette... Le président défunt Omar Bongo était très généreux avec les dirigeants français. (...) Une part importante de ces dons a fini dans les poches des bénéficiaires. Il y a eu beaucoup d'enrichissement personnel." "Les remises de mallettes effectuées dans le bureau du président étaient filmées par des caméras cachées. Tout était enregistré sur vidéo", ce qui, affirme-t-il, constitue "l'un des moyens de pression de Libreville sur Paris".
C'est cette relation complexe d'interdépendance qui aurait conduit la France à saluer hâtivement l'élection d'Ali Bongo alors même que la Cour constitutionnelle du pays n'avait pas encore rejeté un recours de l'opposition sur des fraudes massives, selon des opposants gabonais et des experts. Dans un documentaire diffusé en décembre 2010, Michel de Bonnecorse déclarait que les premiers résultats donnaient Ali Bongo battu par son adversaire André Mba Obame à 42 % contre 37 %. Robert Bourgi aurait aussi initialement reconnu la défaite du fils Bongo. "Le petit a perdu, le petit a perdu !" aurait-il lancé, pris de panique, à des proches de Nicolas Sarkozy au soir du vote, selon un témoin oculaire de la scène à Paris, cité dans Le scandale des biens mal acquis. Pour Mike Jocktane, "l'empressement avec lequel la France a reconnu l'élection frauduleuse d'Ali Bongo en 2009 s'explique par les mallettes distribuées".
Comment l'Afrique brade ses terres
Les terres du continent noir constituent un enjeu essentiel pour l'avenir.Comment moraliser et réguler cette course effrénée à l’acquisition facile de terres dans les pays pauvres?
Un fermier sud-africain, le 15 février 2010.
Avec les très violents heurts en octobre dernier dans une commune rurale du nord du Sénégal à la suite d’un projet privé de biocarburant, ressurgit le problème controversé de la concession, de la location ou de la vente des terres à de gros investisseurs dans les pays pauvres. Retour sur un phénomène qui ne cesse de prendre de l’ampleur en Afrique.
La cession de 20.000 hectares de terres à des investisseurs privés italiens à Fanaye dans la vallée du fleuve Sénégal (région de Podor) a déchaîné la colère d’une partie des villageois et des conseillers ruraux. Partisans et adversaires de la transaction se sont très violemment affrontés à coups de bâtons, machettes, gourdins et armes à feu artisanales. Bilan de ces échauffourées, deux morts et une vingtaine de blessés. Les Italiens projetaient de produire du biocarburant.
Iront-elles jusqu’à remettre en cause le partenariat signé à Dakar le 13 septembre dernier entre Sen Huile et l’ISRA (institut sénégalais de recherches agricoles) pour lancer un projet de plantation et d’exploitation de tournesol, dont une partie serait utilisée dans la fabrication du biocarburant? Partenariat à l’origine du projet de Fanaye. Rien n’est moins sûr. La société Senhuile est détenue à 51% par le groupe italien Tampieri Financial Group et à 49% par des privés sénégalais.
Et de citer des exemples à Diokoul au centre-ouest du Sénégal où quelques 3000 hectares de terres ont été pris à 99 paysans de quatre villages par une autorité politique du pays. Même chose en Casamance, où des milliers d’hectares ont été attribués à une société pour produire du jatropha destiné à l’exportation.
Des accusations corroborées par le nouveau rapport d’Oxfam au nom évocateur «main basse sur les terres agricoles et déni des droits», rendu public le 22 septembre dernier.
Si le phénomène touche aussi le Honduras et le Guatemala en Amérique centrale, l’Indonésie en Asie, il est beaucoup plus répandu en Afrique pour trois raisons: le continent africain dispose encore suffisamment de terres disponibles, le prix du foncier est peu élevé et selon Jean-Cyril Dagorn, les investisseurs ont plus de marge manœuvre pour contourner le droit local, généralement peu appliqué.
Les principaux acquéreurs sont de gros investisseurs privés étrangers, essentiellement européens comme dans le nord du Sénégal, de grandes multinationales, telle que la New Forest Company en Ouganda. Mais aussi des états très riches, notamment les pays du golfe arabique ou d’autres.
La Libye par exemple a investi au Mali dans la zone de l’office du Niger dans un projet de production de riz appelé Malibya, avec pour objectif affiché, d’assurer sa sécurité alimentaire. Les élites locales qui profitent du laxisme et des largesses que leur accordent les autorités nationales, ne sont pas en reste.
Comment moraliser et réguler cette course effrénée à l’acquisition facile de terres dans les pays pauvres? La communauté internationale doit «adopter au plus vite des standards internationaux contraignants sur la gestion des ressources naturelles» recommande Oxfam.
Valentin Hodonou
Etats-Unis: Pas de "mariage blanc"Africaines-Americaines.
La cession de 20.000 hectares de terres à des investisseurs privés italiens à Fanaye dans la vallée du fleuve Sénégal (région de Podor) a déchaîné la colère d’une partie des villageois et des conseillers ruraux. Partisans et adversaires de la transaction se sont très violemment affrontés à coups de bâtons, machettes, gourdins et armes à feu artisanales. Bilan de ces échauffourées, deux morts et une vingtaine de blessés. Les Italiens projetaient de produire du biocarburant.
«20.000 ha, c’est le tiers de toutes les terres cultivables de la communauté rurale», s’était insurgé sur RFI le 26 octobre Ahmadou Thiaw, du collectif de défense des terres de Fanaye.Appuyés par des ONG, ses amis et lui ont menacé d’organiser une grande marche de protestation le 28 octobre à Dakar. Probablement encore sous le choc de l’énorme succès de la manifestation du 23 juin dernier contre la tentative de modification de la constitution par le président Abdoulaye Wade, les autorités nationales ont décidé de suspendre le projet.
Iront-elles jusqu’à remettre en cause le partenariat signé à Dakar le 13 septembre dernier entre Sen Huile et l’ISRA (institut sénégalais de recherches agricoles) pour lancer un projet de plantation et d’exploitation de tournesol, dont une partie serait utilisée dans la fabrication du biocarburant? Partenariat à l’origine du projet de Fanaye. Rien n’est moins sûr. La société Senhuile est détenue à 51% par le groupe italien Tampieri Financial Group et à 49% par des privés sénégalais.
«Des milliers d’hectares attribués»
Amadou Kanouté est le directeur exécutif du CICODEV (Institut de recherche, de formation et d’action pour la citoyenneté, les consommateurs et le développement). Le constat qu’il dresse dans les media sénégalais est accablant. Selon lui, la cession des terres est en train de prendre une ampleur extraordinaire dans le pays. A l’entendre, durant les dix dernières années, des milliers et des milliers d’hectares ont été attribués sans consultation des populations locales, à des autorités politiques ou religieuses ainsi qu’à des entreprises étrangères.Et de citer des exemples à Diokoul au centre-ouest du Sénégal où quelques 3000 hectares de terres ont été pris à 99 paysans de quatre villages par une autorité politique du pays. Même chose en Casamance, où des milliers d’hectares ont été attribués à une société pour produire du jatropha destiné à l’exportation.
Des accusations corroborées par le nouveau rapport d’Oxfam au nom évocateur «main basse sur les terres agricoles et déni des droits», rendu public le 22 septembre dernier.
«Une partie non négligeable de ces transactions sont en fait des accaparements de terres qui bafouent les droits et besoins des populations locales concernées. Sans consultation préalable, dédommagement ni voie de recours, ces dernières se voient ainsi privées de logement et de terre (…)», peut-on y lire.Administrateur principal du Club du Sahel et de l’Afrique de l’ouest- OCDE, Jean Zoundi Sibiri tempère la situation:
«Ce qui s’est passé dans le nord du Sénégal est la conséquence d’un manque de transparence et de communication».
«Il faut se garder de diaboliser le phénomène et bien faire le distinguo entre des porteurs de projets venus uniquement en Afrique produire pour l’exportation et faire du profit et les pays africains qui ont mis au point des politiques agricoles à même de répondre à leurs demandes locales», confie-t-il à Slateafrique.
«Ne pas le diaboliser»
Pour lui, produire du biocarburant n’est pas forcément infamant.«On peut le faire sans confisquer des terres aux paysans. Au Mali par exemple, les choses se font de façon tout à fait harmonieuse avec les populations paysannes. Certaines sont même actionnaires dans la société de production d’agro carburant».Et de narrer «une expérience fort intéressante en cours au Nigeria» :
«En Afrique de l’ouest», poursuit l’économiste agricole burkinabé, « le Mali, le Sénégal et le Nigeria se sont fixés des objectifs ambitieux dans le domaine énergétique. Le Mali prévoit de diminuer sa consommation de gasoil et de DDO, -un combustible issu du processus de raffinage du pétrole- d’au moins 15% entre 2014 et 2018 et de les remplacer par du biocarburant».
«Le Kassav tiré du manioc y est utilisé en agro-industrie. Une production induite et financée par des investisseurs nationaux, pour fournir de l’énergie de cuisine aux populations locales. L’initiative est couplée avec un projet de fabrication de cuisinières et de foyers susceptibles d’utiliser ce nouveau carburant vert».
«Des contrats ont même été signés avec l’association des producteurs de manioc pour augmenter la quantité de ce tubercule aussi utilisé pour fabriquer du gari, farine de manioc tant prisée en Afrique de l’ouest», précise Jean Zoundi Sibiri. Non sans reconnaître qu’en Afrique, les exemples positifs comme en cours Nigeria et au Mali ne sont pas légion.
«Un phénomène en forte croissance»
Inquiétant d’autant que les transactions foncières à grande échelle se sont accélérées ces dernières années.«Même s’il est difficile à quantifier vu l’absence totale de transparence qui le caractérise, il est incontestablement en forte croissance» souligne pour Slateafrique, Jean-Cyril Dagorn d’Oxfam France.Depuis 2001 dit-il, 227 millions d’hectares ont été vendus, loués ou concédés dans le cadre de transactions foncières à grande échelle :
«Malgré le manque de transparence entourant ces transactions foncières, des recoupements ont à ce jour, permis d’établir que 1100 portent sur un total de 67 millions d’hectares, dont la moitié en Afrique, pour une superficie quasi équivalente à celle de l’Allemagne».Pour lui, trois raisons principales expliquent cette croissance exponentielle: la concurrence effrénée pour l’acquisition des terres agricoles surtout depuis la dernière crise alimentaire mondiale qui a eu pour conséquence, une forme de financiarisation des produits agricoles; la recherche d’autres sources de profit par des investisseurs échaudés par la crise immobilière; et la volonté politique de l’Union européenne d’incorporer 10% d’agro carburant dans sa consommation énergétique.
Si le phénomène touche aussi le Honduras et le Guatemala en Amérique centrale, l’Indonésie en Asie, il est beaucoup plus répandu en Afrique pour trois raisons: le continent africain dispose encore suffisamment de terres disponibles, le prix du foncier est peu élevé et selon Jean-Cyril Dagorn, les investisseurs ont plus de marge manœuvre pour contourner le droit local, généralement peu appliqué.
«Les principaux acquéreurs, de gros investisseurs étrangers»
En Afrique de l’ouest, en plus du Sénégal, du Mali et du Nigeria, il a gagné le Burkina Faso; l’Ethiopie, le Kenya, la Tanzanie, l’Ouganda et le Soudan du Sud fraîchement indépendant en Afrique de l’est; le Cameroun en Afrique centrale.Les principaux acquéreurs sont de gros investisseurs privés étrangers, essentiellement européens comme dans le nord du Sénégal, de grandes multinationales, telle que la New Forest Company en Ouganda. Mais aussi des états très riches, notamment les pays du golfe arabique ou d’autres.
La Libye par exemple a investi au Mali dans la zone de l’office du Niger dans un projet de production de riz appelé Malibya, avec pour objectif affiché, d’assurer sa sécurité alimentaire. Les élites locales qui profitent du laxisme et des largesses que leur accordent les autorités nationales, ne sont pas en reste.
Comment moraliser et réguler cette course effrénée à l’acquisition facile de terres dans les pays pauvres? La communauté internationale doit «adopter au plus vite des standards internationaux contraignants sur la gestion des ressources naturelles» recommande Oxfam.
Valentin Hodonou
Etats-Unis: Pas de "mariage blanc"Africaines-Americaines.
Internet massivement surveillé
En partenariat avec WikiLeaks, OWNI révèle l'existence d'un nouveau marché des interceptions massives, permettant d'écouter toutes les télécommunications à l'échelle d'une nation. Ses acteurs vendent leurs produits en Europe, aux États-Unis et à des dictatures.
WikiLeaks rend public aujourd’hui près de 1 100 documents internes, plaquettes commerciales et modes d’emploi des produits commercialisés par les industriels des systèmes de surveillance et d’interception des télécommunications.
Ces nouvelles fuites montrent un marché de la surveillance de masse représentant désormais cinq milliards de dollars, avec des technologies capables d’espionner la totalité des flux Internet et téléphoniques à l’échelle d’une nation. Les fleurons de ce marché s’appellent Nokia-Siemens, Qosmos, Nice, Verint, Hacking Team, Bluecoat ou Amesys. Les documents détaillant leurs capacités d’interception, contenant une multitude de détails technologiques, seront progressivement mis en ligne par WikiLeaks.
OWNI, partenaire de cette opération baptisée SpyFiles avec le Washington Post, The Hindu, L’Espresso, la chaîne allemande ARD et l’ONG britannique The Bureau of Investigative Journalism a tenté de visualiser cette industrie d’un genre nouveau, en créant une cartographie interactive sur un site dédié, SpyFiles.org. Et Andy Mueller-Maguhn, ancien porte-parole du Chaos Computer Club allemand (le plus influent des groupes de hackers au monde), également associé à cette enquête, y consacre un site, BuggedPlanet.info – traduisez “planète sur écoute”.
Marchand d’armes de surveillance
À ce jour, nous avons répertorié 124 de ces marchands d’armes de surveillance, utilisant des technologies d’interception, dont 32 aux États-Unis, 17 au Royaume-Uni, 15 en Allemagne, dix en Israël, huit en France et sept en Italie… À l’instar des marchands d’armes “traditionnels“, la majeure partie d’entre eux sont situés dans des pays riches, et démocratiques. 12 des 26 pays recensés font ainsi partie de l’Union européenne qui, au total, totalise 62 de ces entreprises.
87 vendent des outils, systèmes et logiciels de surveillance de l’Internet, 62 de surveillance du téléphone, 20 des SMS, 23 font de la reconnaissance vocale, et 14 de la géolocalisation GPS. Sept d’entre elles font également dans la “lutte informatique offensive“, et commercialisent donc des chevaux de Troie,rootkits et autres backdoors (portes dérobées) permettant de prendre le contrôle d’ordinateurs, à distance, et à l’insu de leurs utilisateurs. Ces systèmes espions ont ceci de particulier par rapport à ceux utilisés par les pirates informatiques qu’ils ne seraient pas repérés par la “majeure partie” des éditeurs d’antivirus et autres solutions de sécurité informatique.
Dans nos démocraties, la commercialisation, et l’utilisation, de ces systèmes de surveillance et d’interception des télécommunications est strictement encadrée. Mais rien n’interdit, en revanche, de les vendre à des pays moins regardants, même et y compris à des dictatures : bien que conçus à des fins d’espionnage, ils ne font pas partie de ces armes dont l’exportation est encadrée par les lois nationales, européennes ou internationales. Ce n’est donc peut-être pas moral, mais tout à fait légal, en l’état.
Et les marchands d’armes se font fort d’exploiter ce vide juridique, comme le reconnaissait récemment Jerry Lucas, l’organisateur d’ISS1, le salon international qui rassemble tous les deux ou trois mois les professionnels de l’interception des communications :
Les systèmes de surveillance que nous exposons dans nos conférences sont disponibles dans le monde entier. Certains pays les utilisent-ils pour supprimer certaines déclarations politiques ? Oui, probablement. Mais ce n’est pas mon job de faire le tri entre les bons et les mauvais pays. Ce n’est pas notre métier, nous ne sommes pas des hommes politiques.Notre business est de mettre en relation ceux qui veulent acheter ces technologies avec ceux qui les vendent. Vous pouvez bien vendre des voitures aux rebelles libyens, et ces voitures sont utilisées comme armes. General Motors et Nissan devraient-ils se demander comment leurs véhicules seront utilisés ? Pourquoi n’allez-vous pas également interroger les vendeurs de voiture ? C’est un marché ouvert. Vous ne pouvez pas enrayer la circulation de matériels de surveillance.
Interrogé par le Wall Street Journal, Klaus Mochalski, co-fondateur d’Ipoque, une société leader dans ce secteur, répondait de son côté que “c’est un dilemme, moral et éthique, auquel nous sommes constamment confrontés : c’est comme un couteau. Vous pouvez vous en servir pour trancher des légumes, mais vous pouvez également tuer votre voisin“… à ceci près que ces outils ne sont pas en vente libre dans n’importe quel magasin, et que les sociétés qui les commercialisent n’en font pas la promotion dans des foires commerciales ou marchés du coin, mais uniquement dans les salons réunissant marchands d’armes, et clients habilités à en acheter.
Silence radio
ISS interdit ainsi aux journalistes d’assister à ses conférences, et même d’entrer dans son salon. Et il était étonnant de constater, à visiter les nombreux stands spécialisés dans les technologies de surveillance présents au récent salon Milipol, qui s’est tenu à Paris en octobre dernier, que les représentants de ces derniers étaient bien plus frileux que les marchands d’armes traditionnels pour ce qui est de répondre aux questions des journalistes…
Contactée par OWNI, Amesys, la société française qui a vendu un système d’interception massive de l’Internet à la Libye de Kadhafi, se défausse ainsi auprès de son “client” :
Amesys est un industriel, fabricant de matériel. L’utilisation du matériel vendu (sic) est assurée exclusivement par ses clients.
A contrario, Thibaut Bechetoille, le PDG de Qosmos, une autre société française qui, à l’instar d’Ipoque, équipait ce même Big Brother libyen, et qui équipe également celui utilisé, actuellement, par les Syriens, a piteusement expliqué à l’agence Bloomberg que son conseil d’administration avait bien décidé de cesser ses activités en Syrie, mais que c’était “techniquement et contractuellement” compliqué…
A ce jour, quatre autres entreprises occidentales ont été identifiées comme prestataires de services des “grandes oreilles” syriennes : Area, une entreprise italienne qui a dépêché, en urgence, des équipes afin d’aider les services de renseignements syriens à identifier les (cyber) dissidents, Utimaco, filiale allemande de l’éditeur d’antivirus britannique Sophos – qui n’était pas au courant qu’Area utilisait ces systèmes en Syrie -, l’allemand Nokia Siemens, dont les équipements de surveillance de l’Internet auraient été transmis à la Syrie par son voisin iranien, et Bluecoat, une société américaine auquel le site reflets.info a consacré de nombreux articles.
On savait, depuis quelques années, que ces armes de surveillance étaient utilisées en Chine ou en Iran notamment, mais il a fallu attendre le printemps arabe, et les traces ou preuves laissées par ces marchands de surveillance (essentiellement occidentaux) en Tunisie, en Egypte, en Libye, à Bahrein ou en Syrie, pour en prendre toute la mesure.
La quasi-totalité de ces marchands d’armes de surveillance se targuent certes d’oeuvrer en matière de “lawful interception” (interceptions légales en français) et se vantent de travailler avec des ministères de la défense, de l’intérieur ou des services de renseignement. L’allemand Elaman, lui, va jusqu’à écrire, noir sur blanc, que cela permet aussi d’identifier les “opposants politiques” :
En matière de télécommunications, la notion de “rétention des données” porte généralement sur le stockage de toute information (numéros, date, heure, position, etc.) en matière de trafic téléphonique ou Internet. Les données stockées sont généralement les appels téléphoniques émis ou reçus, les e-mails envoyés ou reçus, les sites web visités et les données de géolocalisation.Le premier objectif de la rétention des données est l’analyse de trafic et la surveillance de masse. En analysant les données, les gouvernements peuvent identifier la position d’un individu, de ses relations et des membres d’un groupe, tels que des opposants politiques.
Initialement développés afin de permettre aux services de renseignements d’espionner en toute illégalité, ces systèmes, outils, logiciels et autres “gadgets” conçus pour écouter, surveiller, espionner, traçabiliser ou géolocaliser quelqu’un “à l’insu de son plein gré“, sont aujourd’hui devenus un véritable marché. Interrogé par le WSJ, Jerry Lucas, l’organisateur d’ISS, expliquait ainsi que, parti de quasiment zéro en 2001, il avoisinerait aujourd’hui les 5 milliards de dollars de chiffre d’affaires, par an.
Retrouvez tous nos articles sur WikiLeaks et La véritable histoire de WikiLeaks, un ebook d’Olivier Tesquet paru chez OWNI Editions.
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Internet massivement surveillé
En partenariat avec WikiLeaks, OWNI révèle l'existence d'un nouveau marché des interceptions massives, permettant d'écouter toutes les télécommunications à l'échelle d'une nation. Ses acteurs vendent leurs produits en Europe, aux États-Unis et à des dictatures.
WikiLeaks rend public aujourd’hui près de 1 100 documents internes, plaquettes commerciales et modes d’emploi des produits commercialisés par les industriels des systèmes de surveillance et d’interception des télécommunications.
Ces nouvelles fuites montrent un marché de la surveillance de masse représentant désormais cinq milliards de dollars, avec des technologies capables d’espionner la totalité des flux Internet et téléphoniques à l’échelle d’une nation. Les fleurons de ce marché s’appellent Nokia-Siemens, Qosmos, Nice, Verint, Hacking Team, Bluecoat ou Amesys. Les documents détaillant leurs capacités d’interception, contenant une multitude de détails technologiques, seront progressivement mis en ligne par WikiLeaks.
OWNI, partenaire de cette opération baptisée SpyFiles avec le Washington Post, The Hindu, L’Espresso, la chaîne allemande ARD et l’ONG britannique The Bureau of Investigative Journalism a tenté de visualiser cette industrie d’un genre nouveau, en créant une cartographie interactive sur un site dédié, SpyFiles.org. Et Andy Mueller-Maguhn, ancien porte-parole du Chaos Computer Club allemand (le plus influent des groupes de hackers au monde), également associé à cette enquête, y consacre un site, BuggedPlanet.info – traduisez “planète sur écoute”.
Marchand d’armes de surveillance
À ce jour, nous avons répertorié 124 de ces marchands d’armes de surveillance, utilisant des technologies d’interception, dont 32 aux États-Unis, 17 au Royaume-Uni, 15 en Allemagne, dix en Israël, huit en France et sept en Italie… À l’instar des marchands d’armes “traditionnels“, la majeure partie d’entre eux sont situés dans des pays riches, et démocratiques. 12 des 26 pays recensés font ainsi partie de l’Union européenne qui, au total, totalise 62 de ces entreprises.
87 vendent des outils, systèmes et logiciels de surveillance de l’Internet, 62 de surveillance du téléphone, 20 des SMS, 23 font de la reconnaissance vocale, et 14 de la géolocalisation GPS. Sept d’entre elles font également dans la “lutte informatique offensive“, et commercialisent donc des chevaux de Troie,rootkits et autres backdoors (portes dérobées) permettant de prendre le contrôle d’ordinateurs, à distance, et à l’insu de leurs utilisateurs. Ces systèmes espions ont ceci de particulier par rapport à ceux utilisés par les pirates informatiques qu’ils ne seraient pas repérés par la “majeure partie” des éditeurs d’antivirus et autres solutions de sécurité informatique.
Dans nos démocraties, la commercialisation, et l’utilisation, de ces systèmes de surveillance et d’interception des télécommunications est strictement encadrée. Mais rien n’interdit, en revanche, de les vendre à des pays moins regardants, même et y compris à des dictatures : bien que conçus à des fins d’espionnage, ils ne font pas partie de ces armes dont l’exportation est encadrée par les lois nationales, européennes ou internationales. Ce n’est donc peut-être pas moral, mais tout à fait légal, en l’état.
Et les marchands d’armes se font fort d’exploiter ce vide juridique, comme le reconnaissait récemment Jerry Lucas, l’organisateur d’ISS1, le salon international qui rassemble tous les deux ou trois mois les professionnels de l’interception des communications :
Les systèmes de surveillance que nous exposons dans nos conférences sont disponibles dans le monde entier. Certains pays les utilisent-ils pour supprimer certaines déclarations politiques ? Oui, probablement. Mais ce n’est pas mon job de faire le tri entre les bons et les mauvais pays. Ce n’est pas notre métier, nous ne sommes pas des hommes politiques.Notre business est de mettre en relation ceux qui veulent acheter ces technologies avec ceux qui les vendent. Vous pouvez bien vendre des voitures aux rebelles libyens, et ces voitures sont utilisées comme armes. General Motors et Nissan devraient-ils se demander comment leurs véhicules seront utilisés ? Pourquoi n’allez-vous pas également interroger les vendeurs de voiture ? C’est un marché ouvert. Vous ne pouvez pas enrayer la circulation de matériels de surveillance.
Interrogé par le Wall Street Journal, Klaus Mochalski, co-fondateur d’Ipoque, une société leader dans ce secteur, répondait de son côté que “c’est un dilemme, moral et éthique, auquel nous sommes constamment confrontés : c’est comme un couteau. Vous pouvez vous en servir pour trancher des légumes, mais vous pouvez également tuer votre voisin“… à ceci près que ces outils ne sont pas en vente libre dans n’importe quel magasin, et que les sociétés qui les commercialisent n’en font pas la promotion dans des foires commerciales ou marchés du coin, mais uniquement dans les salons réunissant marchands d’armes, et clients habilités à en acheter.
Silence radio
ISS interdit ainsi aux journalistes d’assister à ses conférences, et même d’entrer dans son salon. Et il était étonnant de constater, à visiter les nombreux stands spécialisés dans les technologies de surveillance présents au récent salon Milipol, qui s’est tenu à Paris en octobre dernier, que les représentants de ces derniers étaient bien plus frileux que les marchands d’armes traditionnels pour ce qui est de répondre aux questions des journalistes…
Contactée par OWNI, Amesys, la société française qui a vendu un système d’interception massive de l’Internet à la Libye de Kadhafi, se défausse ainsi auprès de son “client” :
Amesys est un industriel, fabricant de matériel. L’utilisation du matériel vendu (sic) est assurée exclusivement par ses clients.
A contrario, Thibaut Bechetoille, le PDG de Qosmos, une autre société française qui, à l’instar d’Ipoque, équipait ce même Big Brother libyen, et qui équipe également celui utilisé, actuellement, par les Syriens, a piteusement expliqué à l’agence Bloomberg que son conseil d’administration avait bien décidé de cesser ses activités en Syrie, mais que c’était “techniquement et contractuellement” compliqué…
A ce jour, quatre autres entreprises occidentales ont été identifiées comme prestataires de services des “grandes oreilles” syriennes : Area, une entreprise italienne qui a dépêché, en urgence, des équipes afin d’aider les services de renseignements syriens à identifier les (cyber) dissidents, Utimaco, filiale allemande de l’éditeur d’antivirus britannique Sophos – qui n’était pas au courant qu’Area utilisait ces systèmes en Syrie -, l’allemand Nokia Siemens, dont les équipements de surveillance de l’Internet auraient été transmis à la Syrie par son voisin iranien, et Bluecoat, une société américaine auquel le site reflets.info a consacré de nombreux articles.
On savait, depuis quelques années, que ces armes de surveillance étaient utilisées en Chine ou en Iran notamment, mais il a fallu attendre le printemps arabe, et les traces ou preuves laissées par ces marchands de surveillance (essentiellement occidentaux) en Tunisie, en Egypte, en Libye, à Bahrein ou en Syrie, pour en prendre toute la mesure.
La quasi-totalité de ces marchands d’armes de surveillance se targuent certes d’oeuvrer en matière de “lawful interception” (interceptions légales en français) et se vantent de travailler avec des ministères de la défense, de l’intérieur ou des services de renseignement. L’allemand Elaman, lui, va jusqu’à écrire, noir sur blanc, que cela permet aussi d’identifier les “opposants politiques” :
En matière de télécommunications, la notion de “rétention des données” porte généralement sur le stockage de toute information (numéros, date, heure, position, etc.) en matière de trafic téléphonique ou Internet. Les données stockées sont généralement les appels téléphoniques émis ou reçus, les e-mails envoyés ou reçus, les sites web visités et les données de géolocalisation.Le premier objectif de la rétention des données est l’analyse de trafic et la surveillance de masse. En analysant les données, les gouvernements peuvent identifier la position d’un individu, de ses relations et des membres d’un groupe, tels que des opposants politiques.
Initialement développés afin de permettre aux services de renseignements d’espionner en toute illégalité, ces systèmes, outils, logiciels et autres “gadgets” conçus pour écouter, surveiller, espionner, traçabiliser ou géolocaliser quelqu’un “à l’insu de son plein gré“, sont aujourd’hui devenus un véritable marché. Interrogé par le WSJ, Jerry Lucas, l’organisateur d’ISS, expliquait ainsi que, parti de quasiment zéro en 2001, il avoisinerait aujourd’hui les 5 milliards de dollars de chiffre d’affaires, par an.
Retrouvez tous nos articles sur WikiLeaks et La véritable histoire de WikiLeaks, un ebook d’Olivier Tesquet paru chez OWNI Editions.
Internet massivement surveillé
En partenariat avec WikiLeaks, OWNI révèle l'existence d'un nouveau marché des interceptions massives, permettant d'écouter toutes les télécommunications à l'échelle d'une nation. Ses acteurs vendent leurs produits en Europe, aux États-Unis et à des dictatures.
WikiLeaks rend public aujourd’hui près de 1 100 documents internes, plaquettes commerciales et modes d’emploi des produits commercialisés par les industriels des systèmes de surveillance et d’interception des télécommunications.
Ces nouvelles fuites montrent un marché de la surveillance de masse représentant désormais cinq milliards de dollars, avec des technologies capables d’espionner la totalité des flux Internet et téléphoniques à l’échelle d’une nation. Les fleurons de ce marché s’appellent Nokia-Siemens, Qosmos, Nice, Verint, Hacking Team, Bluecoat ou Amesys. Les documents détaillant leurs capacités d’interception, contenant une multitude de détails technologiques, seront progressivement mis en ligne par WikiLeaks.
OWNI, partenaire de cette opération baptisée SpyFiles avec le Washington Post, The Hindu, L’Espresso, la chaîne allemande ARD et l’ONG britannique The Bureau of Investigative Journalism a tenté de visualiser cette industrie d’un genre nouveau, en créant une cartographie interactive sur un site dédié, SpyFiles.org. Et Andy Mueller-Maguhn, ancien porte-parole du Chaos Computer Club allemand (le plus influent des groupes de hackers au monde), également associé à cette enquête, y consacre un site, BuggedPlanet.info – traduisez “planète sur écoute”.
Marchand d’armes de surveillance
À ce jour, nous avons répertorié 124 de ces marchands d’armes de surveillance, utilisant des technologies d’interception, dont 32 aux États-Unis, 17 au Royaume-Uni, 15 en Allemagne, dix en Israël, huit en France et sept en Italie… À l’instar des marchands d’armes “traditionnels“, la majeure partie d’entre eux sont situés dans des pays riches, et démocratiques. 12 des 26 pays recensés font ainsi partie de l’Union européenne qui, au total, totalise 62 de ces entreprises.
87 vendent des outils, systèmes et logiciels de surveillance de l’Internet, 62 de surveillance du téléphone, 20 des SMS, 23 font de la reconnaissance vocale, et 14 de la géolocalisation GPS. Sept d’entre elles font également dans la “lutte informatique offensive“, et commercialisent donc des chevaux de Troie,rootkits et autres backdoors (portes dérobées) permettant de prendre le contrôle d’ordinateurs, à distance, et à l’insu de leurs utilisateurs. Ces systèmes espions ont ceci de particulier par rapport à ceux utilisés par les pirates informatiques qu’ils ne seraient pas repérés par la “majeure partie” des éditeurs d’antivirus et autres solutions de sécurité informatique.
Dans nos démocraties, la commercialisation, et l’utilisation, de ces systèmes de surveillance et d’interception des télécommunications est strictement encadrée. Mais rien n’interdit, en revanche, de les vendre à des pays moins regardants, même et y compris à des dictatures : bien que conçus à des fins d’espionnage, ils ne font pas partie de ces armes dont l’exportation est encadrée par les lois nationales, européennes ou internationales. Ce n’est donc peut-être pas moral, mais tout à fait légal, en l’état.
Et les marchands d’armes se font fort d’exploiter ce vide juridique, comme le reconnaissait récemment Jerry Lucas, l’organisateur d’ISS1, le salon international qui rassemble tous les deux ou trois mois les professionnels de l’interception des communications :
Les systèmes de surveillance que nous exposons dans nos conférences sont disponibles dans le monde entier. Certains pays les utilisent-ils pour supprimer certaines déclarations politiques ? Oui, probablement. Mais ce n’est pas mon job de faire le tri entre les bons et les mauvais pays. Ce n’est pas notre métier, nous ne sommes pas des hommes politiques.Notre business est de mettre en relation ceux qui veulent acheter ces technologies avec ceux qui les vendent. Vous pouvez bien vendre des voitures aux rebelles libyens, et ces voitures sont utilisées comme armes. General Motors et Nissan devraient-ils se demander comment leurs véhicules seront utilisés ? Pourquoi n’allez-vous pas également interroger les vendeurs de voiture ? C’est un marché ouvert. Vous ne pouvez pas enrayer la circulation de matériels de surveillance.
Interrogé par le Wall Street Journal, Klaus Mochalski, co-fondateur d’Ipoque, une société leader dans ce secteur, répondait de son côté que “c’est un dilemme, moral et éthique, auquel nous sommes constamment confrontés : c’est comme un couteau. Vous pouvez vous en servir pour trancher des légumes, mais vous pouvez également tuer votre voisin“… à ceci près que ces outils ne sont pas en vente libre dans n’importe quel magasin, et que les sociétés qui les commercialisent n’en font pas la promotion dans des foires commerciales ou marchés du coin, mais uniquement dans les salons réunissant marchands d’armes, et clients habilités à en acheter.
Silence radio
ISS interdit ainsi aux journalistes d’assister à ses conférences, et même d’entrer dans son salon. Et il était étonnant de constater, à visiter les nombreux stands spécialisés dans les technologies de surveillance présents au récent salon Milipol, qui s’est tenu à Paris en octobre dernier, que les représentants de ces derniers étaient bien plus frileux que les marchands d’armes traditionnels pour ce qui est de répondre aux questions des journalistes…
Contactée par OWNI, Amesys, la société française qui a vendu un système d’interception massive de l’Internet à la Libye de Kadhafi, se défausse ainsi auprès de son “client” :
Amesys est un industriel, fabricant de matériel. L’utilisation du matériel vendu (sic) est assurée exclusivement par ses clients.
A contrario, Thibaut Bechetoille, le PDG de Qosmos, une autre société française qui, à l’instar d’Ipoque, équipait ce même Big Brother libyen, et qui équipe également celui utilisé, actuellement, par les Syriens, a piteusement expliqué à l’agence Bloomberg que son conseil d’administration avait bien décidé de cesser ses activités en Syrie, mais que c’était “techniquement et contractuellement” compliqué…
A ce jour, quatre autres entreprises occidentales ont été identifiées comme prestataires de services des “grandes oreilles” syriennes : Area, une entreprise italienne qui a dépêché, en urgence, des équipes afin d’aider les services de renseignements syriens à identifier les (cyber) dissidents, Utimaco, filiale allemande de l’éditeur d’antivirus britannique Sophos – qui n’était pas au courant qu’Area utilisait ces systèmes en Syrie -, l’allemand Nokia Siemens, dont les équipements de surveillance de l’Internet auraient été transmis à la Syrie par son voisin iranien, et Bluecoat, une société américaine auquel le site reflets.info a consacré de nombreux articles.
On savait, depuis quelques années, que ces armes de surveillance étaient utilisées en Chine ou en Iran notamment, mais il a fallu attendre le printemps arabe, et les traces ou preuves laissées par ces marchands de surveillance (essentiellement occidentaux) en Tunisie, en Egypte, en Libye, à Bahrein ou en Syrie, pour en prendre toute la mesure.
La quasi-totalité de ces marchands d’armes de surveillance se targuent certes d’oeuvrer en matière de “lawful interception” (interceptions légales en français) et se vantent de travailler avec des ministères de la défense, de l’intérieur ou des services de renseignement. L’allemand Elaman, lui, va jusqu’à écrire, noir sur blanc, que cela permet aussi d’identifier les “opposants politiques” :
En matière de télécommunications, la notion de “rétention des données” porte généralement sur le stockage de toute information (numéros, date, heure, position, etc.) en matière de trafic téléphonique ou Internet. Les données stockées sont généralement les appels téléphoniques émis ou reçus, les e-mails envoyés ou reçus, les sites web visités et les données de géolocalisation.Le premier objectif de la rétention des données est l’analyse de trafic et la surveillance de masse. En analysant les données, les gouvernements peuvent identifier la position d’un individu, de ses relations et des membres d’un groupe, tels que des opposants politiques.
Initialement développés afin de permettre aux services de renseignements d’espionner en toute illégalité, ces systèmes, outils, logiciels et autres “gadgets” conçus pour écouter, surveiller, espionner, traçabiliser ou géolocaliser quelqu’un “à l’insu de son plein gré“, sont aujourd’hui devenus un véritable marché. Interrogé par le WSJ, Jerry Lucas, l’organisateur d’ISS, expliquait ainsi que, parti de quasiment zéro en 2001, il avoisinerait aujourd’hui les 5 milliards de dollars de chiffre d’affaires, par an.
Retrouvez tous nos articles sur WikiLeaks et La véritable histoire de WikiLeaks, un ebook d’Olivier Tesquet paru chez OWNI Editions.
Vous pouvez également me contacter de façon sécurisée via ma clef GPG/PGP (ce qui, pour les non-initiés, n’est pas très compliqué). A défaut, et pour me contacter, de façon anonyme, et en toute confidentialité, vous pouvez aussi passer par privacybox.de (n’oubliez pas de me laisser une adresse email valide -mais anonyme- pour que je puisse vous répondre).
Internet massivement surveillé
En partenariat avec WikiLeaks, OWNI révèle l'existence d'un nouveau marché des interceptions massives, permettant d'écouter toutes les télécommunications à l'échelle d'une nation. Ses acteurs vendent leurs produits en Europe, aux États-Unis et à des dictatures.
WikiLeaks rend public aujourd’hui près de 1 100 documents internes, plaquettes commerciales et modes d’emploi des produits commercialisés par les industriels des systèmes de surveillance et d’interception des télécommunications.
Ces nouvelles fuites montrent un marché de la surveillance de masse représentant désormais cinq milliards de dollars, avec des technologies capables d’espionner la totalité des flux Internet et téléphoniques à l’échelle d’une nation. Les fleurons de ce marché s’appellent Nokia-Siemens, Qosmos, Nice, Verint, Hacking Team, Bluecoat ou Amesys. Les documents détaillant leurs capacités d’interception, contenant une multitude de détails technologiques, seront progressivement mis en ligne par WikiLeaks.
OWNI, partenaire de cette opération baptisée SpyFiles avec le Washington Post, The Hindu, L’Espresso, la chaîne allemande ARD et l’ONG britannique The Bureau of Investigative Journalism a tenté de visualiser cette industrie d’un genre nouveau, en créant une cartographie interactive sur un site dédié, SpyFiles.org. Et Andy Mueller-Maguhn, ancien porte-parole du Chaos Computer Club allemand (le plus influent des groupes de hackers au monde), également associé à cette enquête, y consacre un site, BuggedPlanet.info – traduisez “planète sur écoute”.
Marchand d’armes de surveillance
À ce jour, nous avons répertorié 124 de ces marchands d’armes de surveillance, utilisant des technologies d’interception, dont 32 aux États-Unis, 17 au Royaume-Uni, 15 en Allemagne, dix en Israël, huit en France et sept en Italie… À l’instar des marchands d’armes “traditionnels“, la majeure partie d’entre eux sont situés dans des pays riches, et démocratiques. 12 des 26 pays recensés font ainsi partie de l’Union européenne qui, au total, totalise 62 de ces entreprises.
87 vendent des outils, systèmes et logiciels de surveillance de l’Internet, 62 de surveillance du téléphone, 20 des SMS, 23 font de la reconnaissance vocale, et 14 de la géolocalisation GPS. Sept d’entre elles font également dans la “lutte informatique offensive“, et commercialisent donc des chevaux de Troie,rootkits et autres backdoors (portes dérobées) permettant de prendre le contrôle d’ordinateurs, à distance, et à l’insu de leurs utilisateurs. Ces systèmes espions ont ceci de particulier par rapport à ceux utilisés par les pirates informatiques qu’ils ne seraient pas repérés par la “majeure partie” des éditeurs d’antivirus et autres solutions de sécurité informatique.
Dans nos démocraties, la commercialisation, et l’utilisation, de ces systèmes de surveillance et d’interception des télécommunications est strictement encadrée. Mais rien n’interdit, en revanche, de les vendre à des pays moins regardants, même et y compris à des dictatures : bien que conçus à des fins d’espionnage, ils ne font pas partie de ces armes dont l’exportation est encadrée par les lois nationales, européennes ou internationales. Ce n’est donc peut-être pas moral, mais tout à fait légal, en l’état.
Et les marchands d’armes se font fort d’exploiter ce vide juridique, comme le reconnaissait récemment Jerry Lucas, l’organisateur d’ISS1, le salon international qui rassemble tous les deux ou trois mois les professionnels de l’interception des communications :
Les systèmes de surveillance que nous exposons dans nos conférences sont disponibles dans le monde entier. Certains pays les utilisent-ils pour supprimer certaines déclarations politiques ? Oui, probablement. Mais ce n’est pas mon job de faire le tri entre les bons et les mauvais pays. Ce n’est pas notre métier, nous ne sommes pas des hommes politiques.Notre business est de mettre en relation ceux qui veulent acheter ces technologies avec ceux qui les vendent. Vous pouvez bien vendre des voitures aux rebelles libyens, et ces voitures sont utilisées comme armes. General Motors et Nissan devraient-ils se demander comment leurs véhicules seront utilisés ? Pourquoi n’allez-vous pas également interroger les vendeurs de voiture ? C’est un marché ouvert. Vous ne pouvez pas enrayer la circulation de matériels de surveillance.
Interrogé par le Wall Street Journal, Klaus Mochalski, co-fondateur d’Ipoque, une société leader dans ce secteur, répondait de son côté que “c’est un dilemme, moral et éthique, auquel nous sommes constamment confrontés : c’est comme un couteau. Vous pouvez vous en servir pour trancher des légumes, mais vous pouvez également tuer votre voisin“… à ceci près que ces outils ne sont pas en vente libre dans n’importe quel magasin, et que les sociétés qui les commercialisent n’en font pas la promotion dans des foires commerciales ou marchés du coin, mais uniquement dans les salons réunissant marchands d’armes, et clients habilités à en acheter.
Silence radio
ISS interdit ainsi aux journalistes d’assister à ses conférences, et même d’entrer dans son salon. Et il était étonnant de constater, à visiter les nombreux stands spécialisés dans les technologies de surveillance présents au récent salon Milipol, qui s’est tenu à Paris en octobre dernier, que les représentants de ces derniers étaient bien plus frileux que les marchands d’armes traditionnels pour ce qui est de répondre aux questions des journalistes…
Contactée par OWNI, Amesys, la société française qui a vendu un système d’interception massive de l’Internet à la Libye de Kadhafi, se défausse ainsi auprès de son “client” :
Amesys est un industriel, fabricant de matériel. L’utilisation du matériel vendu (sic) est assurée exclusivement par ses clients.
A contrario, Thibaut Bechetoille, le PDG de Qosmos, une autre société française qui, à l’instar d’Ipoque, équipait ce même Big Brother libyen, et qui équipe également celui utilisé, actuellement, par les Syriens, a piteusement expliqué à l’agence Bloomberg que son conseil d’administration avait bien décidé de cesser ses activités en Syrie, mais que c’était “techniquement et contractuellement” compliqué…
A ce jour, quatre autres entreprises occidentales ont été identifiées comme prestataires de services des “grandes oreilles” syriennes : Area, une entreprise italienne qui a dépêché, en urgence, des équipes afin d’aider les services de renseignements syriens à identifier les (cyber) dissidents, Utimaco, filiale allemande de l’éditeur d’antivirus britannique Sophos – qui n’était pas au courant qu’Area utilisait ces systèmes en Syrie -, l’allemand Nokia Siemens, dont les équipements de surveillance de l’Internet auraient été transmis à la Syrie par son voisin iranien, et Bluecoat, une société américaine auquel le site reflets.info a consacré de nombreux articles.
On savait, depuis quelques années, que ces armes de surveillance étaient utilisées en Chine ou en Iran notamment, mais il a fallu attendre le printemps arabe, et les traces ou preuves laissées par ces marchands de surveillance (essentiellement occidentaux) en Tunisie, en Egypte, en Libye, à Bahrein ou en Syrie, pour en prendre toute la mesure.
La quasi-totalité de ces marchands d’armes de surveillance se targuent certes d’oeuvrer en matière de “lawful interception” (interceptions légales en français) et se vantent de travailler avec des ministères de la défense, de l’intérieur ou des services de renseignement. L’allemand Elaman, lui, va jusqu’à écrire, noir sur blanc, que cela permet aussi d’identifier les “opposants politiques” :
En matière de télécommunications, la notion de “rétention des données” porte généralement sur le stockage de toute information (numéros, date, heure, position, etc.) en matière de trafic téléphonique ou Internet. Les données stockées sont généralement les appels téléphoniques émis ou reçus, les e-mails envoyés ou reçus, les sites web visités et les données de géolocalisation.Le premier objectif de la rétention des données est l’analyse de trafic et la surveillance de masse. En analysant les données, les gouvernements peuvent identifier la position d’un individu, de ses relations et des membres d’un groupe, tels que des opposants politiques.
Initialement développés afin de permettre aux services de renseignements d’espionner en toute illégalité, ces systèmes, outils, logiciels et autres “gadgets” conçus pour écouter, surveiller, espionner, traçabiliser ou géolocaliser quelqu’un “à l’insu de son plein gré“, sont aujourd’hui devenus un véritable marché. Interrogé par le WSJ, Jerry Lucas, l’organisateur d’ISS, expliquait ainsi que, parti de quasiment zéro en 2001, il avoisinerait aujourd’hui les 5 milliards de dollars de chiffre d’affaires, par an.
Retrouvez tous nos articles sur WikiLeaks et La véritable histoire de WikiLeaks, un ebook d’Olivier Tesquet paru chez OWNI Editions.
Vous pouvez également me contacter de façon sécurisée via ma clef GPG/PGP (ce qui, pour les non-initiés, n’est pas très compliqué). A défaut, et pour me contacter, de façon anonyme, et en toute confidentialité, vous pouvez aussi passer par privacybox.de (n’oubliez pas de me laisser une adresse email valide -mais anonyme- pour que je puisse vous répondre).
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Internet massivement surveillé
En partenariat avec WikiLeaks, OWNI révèle l'existence d'un nouveau marché des interceptions massives, permettant d'écouter toutes les télécommunications à l'échelle d'une nation. Ses acteurs vendent leurs produits en Europe, aux États-Unis et à des dictatures.
WikiLeaks rend public aujourd’hui près de 1 100 documents internes, plaquettes commerciales et modes d’emploi des produits commercialisés par les industriels des systèmes de surveillance et d’interception des télécommunications.
Ces nouvelles fuites montrent un marché de la surveillance de masse représentant désormais cinq milliards de dollars, avec des technologies capables d’espionner la totalité des flux Internet et téléphoniques à l’échelle d’une nation. Les fleurons de ce marché s’appellent Nokia-Siemens, Qosmos, Nice, Verint, Hacking Team, Bluecoat ou Amesys. Les documents détaillant leurs capacités d’interception, contenant une multitude de détails technologiques, seront progressivement mis en ligne par WikiLeaks.
OWNI, partenaire de cette opération baptisée SpyFiles avec le Washington Post, The Hindu, L’Espresso, la chaîne allemande ARD et l’ONG britannique The Bureau of Investigative Journalism a tenté de visualiser cette industrie d’un genre nouveau, en créant une cartographie interactive sur un site dédié, SpyFiles.org. Et Andy Mueller-Maguhn, ancien porte-parole du Chaos Computer Club allemand (le plus influent des groupes de hackers au monde), également associé à cette enquête, y consacre un site, BuggedPlanet.info – traduisez “planète sur écoute”.
Marchand d’armes de surveillance
À ce jour, nous avons répertorié 124 de ces marchands d’armes de surveillance, utilisant des technologies d’interception, dont 32 aux États-Unis, 17 au Royaume-Uni, 15 en Allemagne, dix en Israël, huit en France et sept en Italie… À l’instar des marchands d’armes “traditionnels“, la majeure partie d’entre eux sont situés dans des pays riches, et démocratiques. 12 des 26 pays recensés font ainsi partie de l’Union européenne qui, au total, totalise 62 de ces entreprises.
87 vendent des outils, systèmes et logiciels de surveillance de l’Internet, 62 de surveillance du téléphone, 20 des SMS, 23 font de la reconnaissance vocale, et 14 de la géolocalisation GPS. Sept d’entre elles font également dans la “lutte informatique offensive“, et commercialisent donc des chevaux de Troie,rootkits et autres backdoors (portes dérobées) permettant de prendre le contrôle d’ordinateurs, à distance, et à l’insu de leurs utilisateurs. Ces systèmes espions ont ceci de particulier par rapport à ceux utilisés par les pirates informatiques qu’ils ne seraient pas repérés par la “majeure partie” des éditeurs d’antivirus et autres solutions de sécurité informatique.
Dans nos démocraties, la commercialisation, et l’utilisation, de ces systèmes de surveillance et d’interception des télécommunications est strictement encadrée. Mais rien n’interdit, en revanche, de les vendre à des pays moins regardants, même et y compris à des dictatures : bien que conçus à des fins d’espionnage, ils ne font pas partie de ces armes dont l’exportation est encadrée par les lois nationales, européennes ou internationales. Ce n’est donc peut-être pas moral, mais tout à fait légal, en l’état.
Et les marchands d’armes se font fort d’exploiter ce vide juridique, comme le reconnaissait récemment Jerry Lucas, l’organisateur d’ISS1, le salon international qui rassemble tous les deux ou trois mois les professionnels de l’interception des communications :
Les systèmes de surveillance que nous exposons dans nos conférences sont disponibles dans le monde entier. Certains pays les utilisent-ils pour supprimer certaines déclarations politiques ? Oui, probablement. Mais ce n’est pas mon job de faire le tri entre les bons et les mauvais pays. Ce n’est pas notre métier, nous ne sommes pas des hommes politiques.Notre business est de mettre en relation ceux qui veulent acheter ces technologies avec ceux qui les vendent. Vous pouvez bien vendre des voitures aux rebelles libyens, et ces voitures sont utilisées comme armes. General Motors et Nissan devraient-ils se demander comment leurs véhicules seront utilisés ? Pourquoi n’allez-vous pas également interroger les vendeurs de voiture ? C’est un marché ouvert. Vous ne pouvez pas enrayer la circulation de matériels de surveillance.
Interrogé par le Wall Street Journal, Klaus Mochalski, co-fondateur d’Ipoque, une société leader dans ce secteur, répondait de son côté que “c’est un dilemme, moral et éthique, auquel nous sommes constamment confrontés : c’est comme un couteau. Vous pouvez vous en servir pour trancher des légumes, mais vous pouvez également tuer votre voisin“… à ceci près que ces outils ne sont pas en vente libre dans n’importe quel magasin, et que les sociétés qui les commercialisent n’en font pas la promotion dans des foires commerciales ou marchés du coin, mais uniquement dans les salons réunissant marchands d’armes, et clients habilités à en acheter.
Silence radio
ISS interdit ainsi aux journalistes d’assister à ses conférences, et même d’entrer dans son salon. Et il était étonnant de constater, à visiter les nombreux stands spécialisés dans les technologies de surveillance présents au récent salon Milipol, qui s’est tenu à Paris en octobre dernier, que les représentants de ces derniers étaient bien plus frileux que les marchands d’armes traditionnels pour ce qui est de répondre aux questions des journalistes…
Contactée par OWNI, Amesys, la société française qui a vendu un système d’interception massive de l’Internet à la Libye de Kadhafi, se défausse ainsi auprès de son “client” :
Amesys est un industriel, fabricant de matériel. L’utilisation du matériel vendu (sic) est assurée exclusivement par ses clients.
A contrario, Thibaut Bechetoille, le PDG de Qosmos, une autre société française qui, à l’instar d’Ipoque, équipait ce même Big Brother libyen, et qui équipe également celui utilisé, actuellement, par les Syriens, a piteusement expliqué à l’agence Bloomberg que son conseil d’administration avait bien décidé de cesser ses activités en Syrie, mais que c’était “techniquement et contractuellement” compliqué…
A ce jour, quatre autres entreprises occidentales ont été identifiées comme prestataires de services des “grandes oreilles” syriennes : Area, une entreprise italienne qui a dépêché, en urgence, des équipes afin d’aider les services de renseignements syriens à identifier les (cyber) dissidents, Utimaco, filiale allemande de l’éditeur d’antivirus britannique Sophos – qui n’était pas au courant qu’Area utilisait ces systèmes en Syrie -, l’allemand Nokia Siemens, dont les équipements de surveillance de l’Internet auraient été transmis à la Syrie par son voisin iranien, et Bluecoat, une société américaine auquel le site reflets.info a consacré de nombreux articles.
On savait, depuis quelques années, que ces armes de surveillance étaient utilisées en Chine ou en Iran notamment, mais il a fallu attendre le printemps arabe, et les traces ou preuves laissées par ces marchands de surveillance (essentiellement occidentaux) en Tunisie, en Egypte, en Libye, à Bahrein ou en Syrie, pour en prendre toute la mesure.
La quasi-totalité de ces marchands d’armes de surveillance se targuent certes d’oeuvrer en matière de “lawful interception” (interceptions légales en français) et se vantent de travailler avec des ministères de la défense, de l’intérieur ou des services de renseignement. L’allemand Elaman, lui, va jusqu’à écrire, noir sur blanc, que cela permet aussi d’identifier les “opposants politiques” :
En matière de télécommunications, la notion de “rétention des données” porte généralement sur le stockage de toute information (numéros, date, heure, position, etc.) en matière de trafic téléphonique ou Internet. Les données stockées sont généralement les appels téléphoniques émis ou reçus, les e-mails envoyés ou reçus, les sites web visités et les données de géolocalisation.Le premier objectif de la rétention des données est l’analyse de trafic et la surveillance de masse. En analysant les données, les gouvernements peuvent identifier la position d’un individu, de ses relations et des membres d’un groupe, tels que des opposants politiques.
Initialement développés afin de permettre aux services de renseignements d’espionner en toute illégalité, ces systèmes, outils, logiciels et autres “gadgets” conçus pour écouter, surveiller, espionner, traçabiliser ou géolocaliser quelqu’un “à l’insu de son plein gré“, sont aujourd’hui devenus un véritable marché. Interrogé par le WSJ, Jerry Lucas, l’organisateur d’ISS, expliquait ainsi que, parti de quasiment zéro en 2001, il avoisinerait aujourd’hui les 5 milliards de dollars de chiffre d’affaires, par an.
Retrouvez tous nos articles sur WikiLeaks et La véritable histoire de WikiLeaks, un ebook d’Olivier Tesquet paru chez
Vous pouvez également me contacter de façon sécurisée via ma clef GPG/PGP (ce qui, pour les non-initiés, n’est pas très compliqué). A défaut, et pour me contacter, de façon anonyme, et en toute confidentialité, vous pouvez aussi passer par privacybox.de (n’oubliez pas de me laisser une adresse email valide -mais anonyme- pour que je puisse vous répondre).
OWNI Editions.
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Des supportrices afro-américaines fêtent la victoire d'Obama à la présidentielle, en 2008. © AFP
Pourquoi les Africaines-Américaines rechignent-elles à convoler hors de leur communauté, au risque de rester éternellement célibataires ? Explications sociologiques dans un pays toujours marqué par de fortes tensions entre Noirs et Blancs...
« À ce stade de ma vie, je pensais que je serais mariée et que j’aurais des enfants », confie Audrey, 39 ans. Cette Africaine-Américaine avenante, diplômée et sexy, vit seule à Washington et s’y résigne tristement. « Audrey fait partie du groupe de célibataires le plus nombreux aux États-Unis : les femmes noires », explique Ralph Richard Banks, professeur à la Stanford Law School (Californie) et auteur d’un livre au titre provocateur : Is Marriage for White People ?* (« Le mariage est-il réservé aux Blancs ? »)
Après une enquête à travers tout le pays, Banks – qui est lui-même noir – attribue le fort taux de célibat (près de 70 %) des Africaines-Américaines à leur rejet des mariages mixtes et à « une pénurie d’hommes noirs sur le marché ». Pénurie due, en partie, au nombre effarant des incarcérations : sur plus de 2 millions de prisonniers aux États-Unis, quelque 40 % sont des Noirs. Autre facteur aggravant : des différences socioprofessionnelles trop marquées au sein de la communauté noire. Près de 1,4 million de jeunes Africaines-Américaines font des études universitaires (niveau licence), contre 900 000 garçons, et elles sont deux fois plus nombreuses que ces derniers à obtenir leur diplôme. En 2008, elles étaient 125 000 à continuer leurs études au-delà de la licence, contre 58 000 garçons.
Pourtant, ces diplômées acceptent volontiers d’épouser des non-diplômés. Mais les couples formés d’une executive woman et d’un col-bleu, qui gagne forcément moins bien sa vie, sont voués à l’échec dans plus de la moitié des cas. Quant aux Noirs qui ont réussi, ils adoptent l’attitude inverse. Face à l’abondance de l’offre féminine, ils reconnaissent avoir l’embarras du choix entre Noires, Blanches, Hispaniques ou Asiatiques… et ne pas être pressés de s’engager !
Trahison
« Les Africaines-Américaines franchissent les barrières sociales, mais pas les barrières raciales : seule 1 femme sur 20 opte pour un mariage mixte », souligne Banks, pour qui ce refus a une raison très politique : « Elles veulent se montrer solidaires des hommes de leur communauté. Pour beaucoup d’entre elles, mariage mixte rime avec trahison. » Certaines invoquent des arguments en apparence futiles (« C’est facile de sortir avec un Noir, car il sait que je ne me lave pas les cheveux tous les jours, que je dois porter un foulard la nuit ») – preuve, selon Banks, qu’elles n’ont pas le courage de se lancer dans une kyrielle d’explications avec des néophytes. Enfin, certaines reconnaissent vouloir des bébés noirs. Comme Cecelia, qui craint, en se mariant avec un Blanc, de mettre au monde un enfant qui ne passerait pas pour le sien. « Elle aurait peur qu’on la prenne pour la nounou », suggère Banks. Parce qu’il affiche une grande complicité et élève ses deux filles à deux, le couple Obama fait d’autant plus rêver…
Source: J.A
Gabon: Fin du statut de refugies pour les Congolais
Le Gouvernement gabonais vient d’annoncer la cessation définitive du statut de réfugié et de demandeur d'asile pour les Congolais établis au Gabon depuis les conflits armés que le Congo a connus entre 1997 et 1999. Le délai accordé à ces réfugiés pour choisir entre un retour volontaire ou une régularisation en territoire gabonais a expiré le 31 juillet dernier.
«Le Gouvernement de la République Gabonaise déclare, à compter de ce jour, la cessation du statut pour les réfugiés et demandeurs d’asile congolais établis au Gabon», indique un communiqué rendu public vendredi dernier par le ministre gabonais délégué aux affaires étrangères, Raphael Ngazouzé.
Toutefois, le communiqué précise que les personnes en attente de réinstallation en République du Congo disposent d’un délai de quatre vingt jours pour rejoindre leur destination, après avoir bénéficié d’un premier délai expiré depuis juillet dernier. Passé cette phase, l’ensemble des personnes concernées par cette décision doit pouvoir présenter un titre de séjour ou un document justifiant leur présence en terre gabonaise.
«Le Gouvernement demande aux forces de sécurité, en toute circonstance, de respecter la dignité et les droits fondamentaux de toute personne se trouvant sur le territoire gabonais», ajoute le communiqué.
Le rapatriement volontaire des réfugiés congolais au Gabon avait démarré en août 2011 et devrait prendre fin le 31 décembre. A partir du 1er janvier 2012, le statut des réfugiés congolais devrait changer. Autrement dit, tous les réfugiés congolais devraient ipso facto perdre leur statut reconnu par la loi n°05/98 portant statut des réfugiés en République Gabonaise.
Mais en mai, le Gabon avait prolongé de trois mois ce délai, en accordant encore aux réfugiés congolais la possibilité de choisir entre un retour volontaire dans leur pays ou une régularisation administrative au Gabon avec un statut de migrant. Le Gouvernement gabonais avait, une fois de plus, admis que les réfugiés congolais choisissent entre un retour au pays ou une demande d’asile, mais qui devrait être appréciée par les autorités gabonaises.
Sur cette base, le Gabon avait lancé une phase d’examen de dossiers devant permettre aux réfugiés de bénéficier d’un statut de migrant au Gabon, qui a abouti à la reconduction du statut de réfugié à dix familles.
La situation est examinée par les Gouvernements gabonais et congolais, en étroite collaboration avec le Haut commissariat pour les réfugiés (HCR). La partie congolaise avait rassuré le Gabon et le HCR sur le bon accueil et la réinsertion des réfugiés.
Environ 20.000 Congolais s'étaient réfugiés au Gabon. Grâce l’opération de rapatriement volontaire, il reste environ 9.300 réfugiés. Le Gouvernement congolais a mis en place une assistance aux réfugiés à hauteur de 300 millions de francs CFA, et promis aux anciens fonctionnaires encore en âge de travailler de leur rendre leurs postes et leurs grades.
Pour sa part, le HCR a financé pour moitié les cartes de séjour en payant les frais administratifs, qui s’élèvent à 150.000 francs CFA. Il a donné également une prime au retour de 100.000 francs CFA par adulte et 50.000 francs CFA par enfant.
Toutefois, le communiqué précise que les personnes en attente de réinstallation en République du Congo disposent d’un délai de quatre vingt jours pour rejoindre leur destination, après avoir bénéficié d’un premier délai expiré depuis juillet dernier. Passé cette phase, l’ensemble des personnes concernées par cette décision doit pouvoir présenter un titre de séjour ou un document justifiant leur présence en terre gabonaise.
«Le Gouvernement demande aux forces de sécurité, en toute circonstance, de respecter la dignité et les droits fondamentaux de toute personne se trouvant sur le territoire gabonais», ajoute le communiqué.
Le rapatriement volontaire des réfugiés congolais au Gabon avait démarré en août 2011 et devrait prendre fin le 31 décembre. A partir du 1er janvier 2012, le statut des réfugiés congolais devrait changer. Autrement dit, tous les réfugiés congolais devraient ipso facto perdre leur statut reconnu par la loi n°05/98 portant statut des réfugiés en République Gabonaise.
Mais en mai, le Gabon avait prolongé de trois mois ce délai, en accordant encore aux réfugiés congolais la possibilité de choisir entre un retour volontaire dans leur pays ou une régularisation administrative au Gabon avec un statut de migrant. Le Gouvernement gabonais avait, une fois de plus, admis que les réfugiés congolais choisissent entre un retour au pays ou une demande d’asile, mais qui devrait être appréciée par les autorités gabonaises.
Sur cette base, le Gabon avait lancé une phase d’examen de dossiers devant permettre aux réfugiés de bénéficier d’un statut de migrant au Gabon, qui a abouti à la reconduction du statut de réfugié à dix familles.
La situation est examinée par les Gouvernements gabonais et congolais, en étroite collaboration avec le Haut commissariat pour les réfugiés (HCR). La partie congolaise avait rassuré le Gabon et le HCR sur le bon accueil et la réinsertion des réfugiés.
Environ 20.000 Congolais s'étaient réfugiés au Gabon. Grâce l’opération de rapatriement volontaire, il reste environ 9.300 réfugiés. Le Gouvernement congolais a mis en place une assistance aux réfugiés à hauteur de 300 millions de francs CFA, et promis aux anciens fonctionnaires encore en âge de travailler de leur rendre leurs postes et leurs grades.
Pour sa part, le HCR a financé pour moitié les cartes de séjour en payant les frais administratifs, qui s’élèvent à 150.000 francs CFA. Il a donné également une prime au retour de 100.000 francs CFA par adulte et 50.000 francs CFA par enfant.
publie une série de « dossiers secrets » sur l’« insurrection » et l’« ingérence étrangère » de la France en Libye. Une série de publications sur le « monde secret du renseignement » , de l’action subversive et du contre espionnage dans un but purement didactique.
Seif Al Islam, fils du feu Mouammar Kadhafi, lors d'une allocution télévisée le 20 février 2011.
Seif El Islam, n’a pas attendu pour expédier des documents compromettants, concernant certaines parties et personnalités politiques Libyennes et étrangères sur le complot contre le dirigeant Libyen Maâmar Kadhafi. Parmi les dossiers chauds, figure des financements, des concrétisations des projets occultes par les parties étrangères impliquées, dans l’agression contre la Libye et surtout des dossiers secrets sur l’affaire Lockerbie et sur l’assassinat prémédité de Kadhafi et de son fils Moâtassam. D’autres documents, impliquent directement le « Mossad » Israélien avec des preuves irréfutables selon les proches de Seif El Islam. Des sources de renseignements, indiquent que des dossiers et documents ont été remis, au procureur de la « Cour Pénale Internationale », par des personnes proches de Seif El Islam. Cette volte face, a fait réagir aussi le Secrétaire général des Nations-Unies, qui s’est dépêché de se rendre en Libye. Seif El Islam, selon certaines sources, ne se trouve plus en Libye ni dans un pays limitrophe et il est prêt à se rendre auprès du Procureur du « CPI », dés qu’il recevra le feu vert, après les négociations qui sont en cours. Selon certaines sources judicaires internationales, les dossiers de Seif El Islam peuvent entrainer un séisme au niveau des belligérants et associer dans l’intervention de l’« OTAN » contre Kadhafi.
LES TRÉSORS INTROUVABLES DE KADHAFI
Selon des sources occidentales, l’identification et la récupération des avoirs dissimulés, par le clan du Colonel constituent un enjeu qui mobilise nombre de consultants, avocats et « banquiers internationaux ». La partie immergée de l’iceberg de ces avoirs est estimée à 200 milliards de dollars. Mais jusqu’à présent tous les avoirs dans les « banques internationales », sont au nom de la « Jamahiriya Libyenne ». Aucun n’avoir n’a été détecté au nom des Kadhafi. Elle est portée par des « institutions financières officielles (Central Bank of Libya, Libyan Investment Authority, National Oil Corporation, Libya African Investment Portfolio, Libyan Arab African Investment Company….) » dont la gouvernance et les décisions d’investissements étaient sous contrôle direct de la « Jamahiriya Libyenne ». Mais d’après des financiers de différentes places internationales et de la région du Sahel, ces « 200 milliards de dollars officiels » ne constituent qu’une partie du trésor du clan Kadhafi, qui en prévision des sanctions, et pour échapper à la surveillance des services de renseignements occidentaux, a utilisé tout un arsenal juridique pour dissimuler des avoirs plus importants à travers un réseau de trusts et fondations domiciliés dans les « paradis fiscaux ». Une partie des actifs semble avoir été transformée en métaux précieux (or, diamant), et placée dans les « Banques centrales » des « pays amis », voire enterrée dans des zones désertiques. Apres l’imposition du « CNT » nouveau pouvoir à Benghazi, plusieurs « cabinets d’intelligence économique et de lobbying », plus ou moins liés aux « services de renseignements occidentaux », tentent également d’occuper le terrain afin de sécuriser les contrats, d’où les promesses de contrats, concernant le gigantesque « marché de la reconstruction libyenne » estimé à plus de 200 milliards de dollars sur 10 ans. Un joli cadeau que l’ingérence étrangère a réalisé arbitrairement.
DES AGENTS SECRETS INFILTRÉS PARMI LES INSURGÉS
D’autres spécialistes de l’action clandestine, mandatés par des clients, (parmi eux Mahoud Jebril), œuvrent pour détruire toute preuve compromettante de leur lien passé avec la « Grande Jamahiriya ». 42 ans d’un pouvoir absolu, à la tête d’un émirat pétrolier a donné à Kadhafi les moyens de son influence et de sa politique, en compromettant un grand nombre de personnes et d’institutions. C’est pourquoi le faux film et la fausse couverture des informations sur la prise de Tripoli, ont été réalisés par « Al Jazeera » supervisé par Mahmoud Jebril (accusé d’être un agent de la CIA) pour troubler la situation à Bab El Azizia afin de mettre la main sur les documents « Top Secret », et aussi auprès du siège de la Moukhabarat, au quartier Sah Eddine. Les questions sécuritaires, la disparation et la prolifération d’armes en tous genres (AK 47, missiles Sol Air SA-24, SA-7, gaz chimique ……) », inquiète bon nombre de chancelleries de la « région du Sahel (Mauritanie, Algérie, Mali, Tchad, Niger) » et leurs homologues européens, qui font travailler de manière active leurs réseaux d’informateurs, et des dizaines de drones espions. Avec la disparation brutale du Colonel Kadhafi et de trois de ses fils (Khamis, Moâtassam, Seïf Al-Arab), tous les acteurs présents sur la scène libyenne tentent de s’approprier « la mémoire économique, sécuritaire et diplomatique de la + Grande Jamahiriya + » pour mieux comprendre, négocier et imposer leur stratégie aux « nouveaux dirigeants » de Benghazi. Enfin dans le même contexte du complot contre le régime de Kadhafi, des sources informent que des éléments travaillant pour le réseau terroriste du « Mossad » et d’un pays arabe du Golfe qui activaient en Libye en encadrant des « insurgés » armés de Misrata, ont poursuivi la famille de Kadhafi, jusqu’à la frontière algéro-libyenne pour mission d’assassiner tous les membres de cette famille, qui selon eux transportaient aussi des dossiers très importants. Certains ont tenté de traverser la frontière algérienne et les Touaregs armés habitants à Khadames sont intervenus et ont chassé aux armes les poursuivants qui avaient enregistré des pertes dans leur rang. Des Touaregs Libyens précisent que Misrata, abrite des familles d’origine juive Turcs, y aurait-il un rapprochement avec les documents en questions ?
Peur Sur la Ville de Mossendjo
La Milice Privée Armée du Maire Maurice MBOBI, Mate la Population
Est-ce un excès de zèle ou une façon de matérialiser systématiquement et sans complaisance des consignes venues, peut-être, d’en haut, visant à intimider les populations et à interdire des mouvements citoyens de contestation ? Qu’à cela ne tienne, le vice-président en charge de la communication et porte-parole du comité de suivi du mémorandum sur la situation du district de Mossendjo, Monsieur Albert MALOULA NZAMBI a dénoncé l’attaque barbare et sauvage perpétrée contre des manifestants le 23 septembre 2011 par la privée milice du maire de cette localité, M. Maurice MBOBI.
Monsieur Albert MALOULA NZAMBI a fait cette dénonciation au cours d’une conférence de presse qu’il a animée le 22 octobre 2011 à Brazzaville en vue d’informer l’opinion nationale et internationale sur la situation qui prévaut à Mossendjo dans le département du Niari.
Comme la situation n’avait toujours pas trouvé de solutions définitives et durables, le 22 septembre 2001, ce comité avait une fois de plus tenu un meeting suivi d’une marche pacifique, qui s’est terminée par un sit in devant le siège du Conseil municipal et départemental où les manifestants avaient passé la nuit sans aucun incident.
Pour Monsieur Albert MALOULA NZAMBI, le pire qui était à craindre, s’était finalement produit le matin du 23 septembre 2011, quand la milice privée du maire de Mossendjo Monsieur Maurice MBOBI, droguée toute la nuit, délibérément, avec le chanvre indien et l’alcool, et armée de machettes et d’autres armes blanches, avait attaqué les manifestants qui n’avaient aucune arme.
Au cours de cette attaque, deux manifestants avaient été grièvement blessés et conduits à l’hôpital où ils avaient été poursuivis par les membres de la milice privée du maire Maurice MBOBI, décidés coûte que coûte de les tuer, mais sauvés de justesse par l’intervention des garde-malade, a souligné pendant cette conférence de presse M. Albert MALOULA NZAMBI, avant d’expliquer que ces victimes sont toujours pris en charge par le comité en ce qui concerne leurs soins médicaux.
Il demande que toutes les mesures nécessaires qui s’imposent, soient mises en œuvre par le gouvernement qui refuse de sanctionner Monsieur Maurice MBOBI, par rapport à la mauvaise gestion avérée et à la violation permanente des lois et règlements de la République, dont il fait montre, encourageant ainsi la pratique des antivaleurs et la décentralisation de détournement, qui violent les dispositions des articles 50, 61 et 65 de la loi n°7-2003 du 6 février 2003, portant organisation et fonctionnement des collectivités locales, mais aussi celles concernant l’article 173 de la Constitution du 20 janvier 2002, interdisant et réprimant "la création des milices privées".
Il sied de signaler que depuis le 20 mai 2011, il a été déclenché dans ce district un mouvement citoyen, selon lui, qui s’est matérialisé par la rédaction d’un mémorandum au regard de cette crise.
Dans ce document adressé au ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, Monsieur Raymond Zéphirin MBOULOU, avec ampliations au préfet du département du Niari et au président de la République, M. Denis SASSOU NGUESSO, les signataires agissant au nom de la majorité silencieuse de la population, fustigent la mauvaise gouvernance locale caractérisée par un pillage sauvage du patrimoine communal tant matériel que financier, ayant entraîné un recul considérable de cette commune urbaine sur tous les plans.
Devant le silence et la négligence du gouvernement face à ces dénonciations, les signataires de ce mémorandum avaient organisé le 3 juillet 2011, un meeting pour rappeler aux autorités nationales, la nécessité de régler cette crise qui commençait à perdurer.
Lors de sa rencontre le 8 juillet avec le Ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation Monsieur Raymond Zéphirin MBOULOU, le bureau du comité de suivi du mémorandum avait réitéré ses revendications. Au mois d’août 2011, profitant de son séjour à Mossendjo, un ministre originaire de ce département avait également reçu ce comité qui avait mis à sa disposition, leurs doléances.
Par Fall MESSIER ZHOZIER (Talassa)
Toujours suite a la Zizanie au sommet de l'UPADS, une frange des cadres du parti membres du bureau politique viennent de creer une dynamique au sein de ce parti.
Nous leurs conseillons de l’appeler "Dynamique UPADS 419, point du départ de L'UPADS après la conférence Nationale Souveraine. Suite a cette émergence des jeunes militants et cadres du parti, ce collège des Présidents peut déjà comprendre, que L'UPADS est entrain d’être remise a l’ayant droit ( la base ) pour qu'enfin celle ci choisissent librement et démocratiquement leurs leaders. La Dynamique a notre soutient, et l'exhortons a poursuivre ce travaille dans le pays.
Militant de base
Écoutez,le Président de cette dynamique,le Dr LINGOUALA
Conférence de presse de la dynamique UPADS by Congo-SiteOfficiel
District de Mayoko (Département du Niari) : Congo Mining prévoit de passer à la phase de production du fer à partir de 2014
Vendredi, 28 Octobre 2011 09:03
Le challenge de la direction générale de la société Congo Mining, filiale de la société minière australienne Equatorial Resources, est de passer, d’ici à l’an 2014, à la phase de production de fer de qualité à Mayoko, dans le département du Niari. Au regard des échantillons prélevés dans certains forages, la société estime que l’espoir est permis de réaliser cette noble ambition. C’est à ce titre que la campagne officielle de forage 2011-2012 de minerais de fer a été lancée, mercredi 5 octobre 2011, au village Makengui, dans le district de Mayoko, par le ministre des mines et de la géologie, Pierre Oba.
En effet, à l’invitation du Directeur général de la société Congo Mining Ltd, John Welborn, la cérémonie relative au lancement de la campagne officielle de forage a été patronnée par le ministre Pierre Oba, qui était accompagné de son collègue de l’Agriculture et de l’élevage, Rigobert Maboundou, en présence de Louis Marie Djama, Directeur général des mines, Jean-Pierre Heyko Lekoba, Préfet du département du Niari, Jean-Claude Siapa Ivouloungou, député de la circonscription de Mayoko, Jean-Jacques Mouanda, Président du Conseil départemental du Niari, Simon-Pierre Pembe-Sita, Sous-préfet de Mayoko et des sages et cadres de la localité, etc. A cette occasion, le ministre Pierre Oba a également procédé à l’inauguration de la Base-vie (Mayoko camp) de cette société minière.
«C’est certain que le fer existe dans le sous-sol de Mayoko. Mais, l’exploration et la production du fer ne s’opèrent pas de la même manière que l’or. Avec le fer, il y a la double obligation de qualité et de quantité. Le fer est un business difficile. Il faut trouver la meilleure qualité et la meilleure quantité, puis trouver les preneurs», a indiqué John Welborn, le PDG de la société Congo Mining, à la cérémonie de lancement officiel de forage, au village Makengui.
C’est à cette exigence du marché mondial que M. Welborn reste attachée. Aussi, parmi les forages réalisés jusqu’ici, plus de cinq ont déjà révélé de bons résultats, au regard des échantillons analysés dans des laboratoires sud-africains. A titre d’illustration, les forages ont produit des échantillons du DSO («Direct Shipping Ore») c’est-à-dire l’hématite, une qualité de fer qu’on peut récupérer sans traitement. Le forage n°3 a des grades de fer de 60%. Grâce à l’expertise d’une équipe dynamique de géologues, parmi lesquels des jeunes formés à l’Université Marien Ngouabi de Brazzaville que la société a recrutés, récemment.
A propos, le patron de Congo Mining Ltd a reconnu que beaucoup a été accompli dans un court laps de temps, grâce à un partenariat solide entre son entreprise, la population du Niari et le gouvernement congolais. M. Welborn s’est voulu plus optimiste, en énonçant sa vision de l’avenir: «Notre vision est d’atteindre la phase de production commerciale en 2014 et faire de notre compagnie, le plus important employeur du Congo et le plus gros contribuable dans l’industrie minière. En clair, nous avons la grande ambition de réaliser un projet solide et important aux retombées financières positives», a-t-il dit.
Dans cette lancée, le Sous-préfet de Mayoko, Simon-Pierre Pembe-Sita, a, dans son mot de bienvenue, circonscrit l’ambition de la société Congo Mining, dans le cadre du Projet de société du Chef de l’Etat, «Le Chemin d’Avenir», notamment dans son volet relatif à l’industrialisation: «Industrialiser le pays, c’est le faire entrer, de plain-pied, dans le processus du développement. Dans cette perspective, il ne suffira pas de faire implanter quelques usines, ça et, là pour espérer atteindre l’objectif d’industrialisation du pays. Il appartiendra, plutôt, à l’Etat de s’atteler à encourager l’installation de plusieurs industries dans différents domaines, afin que chaque nouvelle industrie vienne en complément de celles qui se développent en même temps qu’elle ou celles existantes et appelle d’autres nouvelles. De la sorte, toutes les industries se soutiendront mutuellement et formeront un vrai tissu industriel national».
Toutefois, le Sous-Préfet a exhorté les populations du district à accompagner et à soutenir la société Congo Mining, à réussir son projet d’exploitation de fer dans notre pays: «Aux populations de Mayoko de jouer à la retenue, car la société Congo Mining est un bon citoyen de Mayoko qui est en train de créer de l’emploi et d’autres effets induits à Mayoko et dans le département du Niari, en particulier». A cette occasion, il a énuméré différentes actions que la société minière a déjà réalisées en moins d’un an de présence à Mayoko. Il s’agit, notamment du don de matériel médico-sanitaire et des produits pharmaceutiques au dispensaire de Mayoko, de la prise en charge du système d’adduction d’eau potable, de la contribution ininterrompue en gasoil pour la fourniture d’électricité à Mayoko, de la réhabilitation de la piste d’atterrissage de l’aérodrome de Mayoko.
Par ailleurs, pour marquer d’un sceau particulier la rentrée scolaire 2011-2012, la direction de Congo Mining a fait don, mardi 4 octobre dernier, de fournitures scolaires, de bureau et d’équipements sportifs aux écoles primaires de Mayoko centre, Mayoko gare et Tsinguidi.
Remettant ce don au Sous-Préfet de la Localité, le Directeur général de Congo Mining a indiqué que ce «geste» n’est pas un cadeau à l’endroit des élèves, mais plutôt, un investissement. Parce que, a-t-il expliqué, de ces apprenants sortiront des géologues et autres cadres qui pourront prêter de loyaux services à son entreprise. «Congo Mining veut rester longtemps à Mayoko, pour continuer à y accompagner des actions sociales», a déclaré John Welborn.
Réceptionnant ce don, le Sous-Préfet a, au nom des populations de son district, remercié Congo Mining pour son geste qui, a-t-il reconnu, a permis de «lancer», avec faste, l’année scolaire 2011-2012. Quant aux parents d’élèves, ils ont exprimé leur gratitude au donateur. «Grande est notre joie. C’est une grande première à Mayoko. Ce don épargnera certains parents d’élèves l’achat de fournitures scolaires», a confié, tout sourire, un parent d’élève.
De leur coté, les Ministres Pierre Oba et Rigobert Maboundou ont rappelé, à l’occasion de l’inauguration de la base-vie de cette compagnie minière, que le développement de l’activité minière à Mayoko s’inscrit dans le cadre de la diversification de l’économie nationale, en vue d’atteindre les objectifs du «Chemin d’avenir», dont la finalité est de faire du Congo un pays émergeant, d’ici à l’an 2025. C’est dans ce même registre que les deux membres du gouvernement ont, de façon solidaire et citoyenne, invité les populations locales à constituer une véritable demande solvable, en développant d’autres activités productives, surtout dans le secteur agropastoral.
Conformément aux dispositions de la loi n°003/91 du 23 avril 1991 sur la protection de l’environnement, la société Congo Mining débutera, dès la semaine prochaine, la réalisation de l’étude d’impact environnemental et social à laquelle est assujetti tout projet de développement économique dans notre pays. A ce sujet, au cours d’une réunion de sensibilisation sur le projet relatif à l’exploitation du fer à Mayoko, le Directeur général de l’environnement, M. Grégoire Nkeoua, avait exprimé la disponibilité de son département à accompagner la société minière, dans le processus de réalisation de l’étude d’impact environ-nemental, à travers des conseils techniques pour une bonne compréhension des dispositions légales et réglementaires en matière d’environnement. La disponibilité exprimée par la Direction générale de l’environnement se justifiait également par la volonté affichée par la Direction de Congo Mining de mettre au cœur de ce projet, la préoccupation environnementale et de conduire un processus d’élaboration de l’étude d’impact dans la transparence. Le rapport de l’étude d’impact qui sera réalisé fera l’objet d’une consultation publique au cours de laquelle, avait indiqué le Directeur général de l’environnement, les autorités et les populations locales seront informées de l’impact du projet au plan social et environnemental et des mesures visant à atténuer la dégradation des écosystèmes forestiers et de la biodiversité, à protéger la santé des populations, l’eau, le sol et l’air.
Il faut noter que la société emploie, actuellement, plus de 200 travailleurs, dont la plupart viennent de la zone de Mayoko. Congo Mining travaille également sur la formation, en particulier des jeunes Congolais qui sont assistants géologues et qui détiennent un baccalauréat ou ayant un niveau Terminale, employés sur le site.
En outre, au nombre des avancées accomplies par la société Congo Mining, on peut noter également: le vol hebdomadaire d’un charter à Mayoko, à la faveur de la réhabilitation de la piste d’atterrissage; l’accroissement du parc de véhicules dans la cité; l’équipement complet du camp, pour soutenir un certain nombre d’employés (cadres et techniciens), etc. Bref, la vie est en train de changer à Mayoko.
A partir de l’année 2014, année au cours de laquelle la compagnie souhaite franchir la phase de production, elle envisage le transport de 5 millions de tonnes annuelles; l’exploitation à hauteur de 9 trains par jour sur la ligne Mont-Belo/Mbinda et Dolisie/Pointe-Noire sur le CFCO; l’amélioration du service passagers hebdomadaire et la réouverture des gares abandonnées sur la ligne Mont-Belo/Mbinda, avec le concours du CFCO; le recrutement de 320 employés, etc. Avec ces importantes réalisations, il y a fort à parier que la société Congo Mining donne un grand coup de pouce à l’industrialisation du Congo.
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Etats-Unis : si jeunes et déjà endettés...
Au bout de leur cursus universitaire, les étudiants américains sont endettés à hauteur de 25.000 dollars. Ils consacrent jusqu'à 15 % de leurs premiers salaires aux intérêts..
Mille milliards de dollars. C'est la barre invraisemblable que devrait dépasser d'ici à la fin de l'année l'encours des prêts étudiants aux États-Unis. Il a quasiment doublé au cours des cinq derniers, dépassant le montant de l'ensemble des prêts à la consommation. Et cette tendance devrait se poursuivre alors que les frais de scolarité ne cessent de progresser. Selon les calculs du College Board, le coût d'une année universitaire dans un établissement public dépasse désormais les 8.000 dollars, en hausse de 8 % par rapport à 2010. Cette facture grimpe à 28.500 dollars dans une université privée. Et il faut compter jusqu'à 60.000 dollars par an pour suivre les cours dans les institutions les plus prestigieuses du pays.
réduction des intérêts
Deux-tiers des étudiants reçoivent bien de bourses d'études. Ceux qui travaillent en parallèle bénéficient également de déductions fiscales. Mais cela ne suffit pas : en moyenne, ils ont emprunté 5.000 dollars en 2010, un bond de 63 % en dix ans (à dollars constants). Au bout de leurs cursus de quatre ans, ils se retrouvent ainsi endettés à hauteur de 25.000 dollars. Selon le département de l'Éducation, le taux de défaut sur les prêts étudiants atteignait l'an passé près de 9 %, deux points de plus qu'en 2007. Une récente étude réalisée par Institute for Higher Education Policy a montré que seulement 37 % des diplômés de 2005 n'étaient pas en retard sur leurs remboursements, qui peuvent atteindre jusqu'à 15 % des revenus pendant vingt-cinq ans.
Devant 4.000 étudiants, Barack Obama a promis mercredi de réduire les intérêts payés par près de 6 millions de jeunes américains ayant contracté un prêt fédéral ou un prêt garanti par le gouvernement. Pas suffisant toutefois pour satisfaire les milliers d'étudiants protestant dans les rangs d' « Occupy Wall Street », frappés par un chômage en hausse et des salaires en baisse.
Source: Tribune.fr
Saïf al-Islam serait protégé par des mercenaires sud-africains
Le fils de Kadhafi avait fui Tripoli avec son père et son frère pour se réfugier à Syrte. L’ancien leader libyen a été tué mais Saïf al-Islam a échappé aux troupes du CNT.
Un groupe de mercenaires sud-africains se trouve toujours en Libye et tente d’exfiltrer Saïf al-Islam, le fils de Mouammar Kadhafi, affirme le quotidien sud-africain Beeld jeudi.
Un autre journal sud-africain de langue Afrikaans, Rapport, citant des sources non identifiées, avait annoncé, dimanche, que 19 mercenaires d’Afrique du sud avaient été recrutés par une ou des sociétés sud-africaines liées à Kadhafi, pour participer à la protection du colonel et de ses proches.
Saïf al-Islam, que Kadhafi avait désigné comme son successeur, avait fui Tripoli avec son père et son frère Mouatassim durant la bataille, et s’était réfugié à Syrte. L’ancien leader libyen et Mouatassim ont été tués, mais Saïf al-Islam a échappé aux troupes du Conseil national de transition.
Selon un responsable touareg, il se serait rendu mardi à la frontière du Niger pour y chercher refuge.
Beeld rapporte jeudi que des avions sont positionnés à Johannesburg et à Sharjah, dans les Emirats arabes unis, pour aller rechercher les mercenaires - et éventuellement Saïf al-Islam - dès que la situation le permettra.
Fin août, des informations de presse avaient également indiqué qu’un groupe de Sud-africains avaient convoyé de Tripoli vers Niamey de l’or, des devises étrangères et des diamants pour le compte de Kadhafi. Un mois plus tard, des mercenaires sud-africains auraient également aidé l’épouse de Kadhafi, Safia, sa soeur Aisha et deux de ses fils, Hannibal et Mohammed, à fuir devant l’avancée de troupes rebelles, rapporte Beeld.
Dimanche, Rapport a affirmé qu’au moins deux mercenaires sud-africains avaient été tués dans l’attaque du convoi de Kadhafi par l’aviation de l’OTAN. D’autres seraient blessés et toujours cachés en Libye. Le ministère sud-africain des Affaires étrangères n’a pas voulu commenter ces informations.
source: ( AFP)
Crise financière
L'homme qui a vu la crise arriver en 2008... la voit revenir en 2012
L'économiste américain Nouriel Roubini estime à plus de 50% le risque d'une nouvelle récession en 2012 pour les pays développés.
Nouriel Roubini n'y va pas par quatre chemins : "à mon avis, il y a une probabilité significative, de plus de 50%, d'avoir une autre récession dans les économies les plus avancées au cours des douze prochains mois", a déclaré le célèbre économiste ce mardi, lors d'un forum économique organisé en marge du sommet du Commonwealth en Australie, à Perth.
"Que vous l'appeliez récession à double creux (double dip, en anglais), poursuite de la première récession ou seconde récession importe peu, cela n'est qu'une affaire de sémantique", a-t-il ajouté.
Et quand il parle, on l'écoute ! Nouriel Roubini s'est rendu célèbre pour avoir été l'un des seuls à prévoir la crise financière de 2008.
Plus que des "outils financiers", il faut des réformes
Sans réforme profonde de la part des dirigeants européens, la zone euro pourrait s'effondrer et mener à une crise pire que celle de 2008, a-t-il prévenu. Selon lui, la sévérité du ralentissement dépendra de la capacité de l'Europe à éviter une rupture de la zone euro. Avant de préciser ce qu'attendent réellement les marchés, à savoir des mesures capables de relancer la croissance économique dans les pays les plus affaiblis de la zone euro. Et non "des outils financiers" laissant les pays les plus riches se charger du fardeau de la dette des plus pauvres, a précisé en substance l'économiste.
"Dans une situation qui deviendrait de plus en plus désordonnée, et qui verrait plusieurs pays faire défaut la zone euro, débouchant sur un effondrement de cette zone (...) cela serait aussi grave, voire plus grave, que la chute de Lehman en 2008", a déclaré l'économiste.
D'autant que, avec une récession aussi sévère dans les économies avancées, "les dommages collatéraux dans les pays émergents pourraient être significatifs".
La recommandation de Roubini ? Dévaluer purement et simplement l'euro pour stimuler les exportations et de baisser les taux d'intérêt. "S'ils (les dirigeants européens) voulaient vraiment restaurer la croissance à court terme, ils réduiraient leurs taux d'intérêt à 0%", a-t-il affirmé.
Il n'est pas le seul à proposer des solutions pour le moins étonnantes à la crise actuelle en Europe. Le prix Nobel d'économie 2011 a lui sa petite idée sur la question.
Impact pour les économies émergentes
Enfin, l'affaiblissement de la demande européenne et américaine pourrait affaiblir la Chine, au regard notamment du niveau élevé des "mauvaises dettes" du secteur financier chinois, dans l'immobilier par exemple. "On pourrait s'attendre à un atterrissage brutal en Chine dans les deux à trois prochaines années", a-t-il précisé, ajoutant qu'il n'y a pas "un seul exemple de sortie douce d'un boom causé par le surinvestissement".
Peine de mort: Kadhafi condamne a mort par Washington et Paris.
Obama et Sarkozy ne voulaient pas qu’il s’en sorte vivant. De crainte qu’il ne parle trop lors de son procès devant la « Cour pénale internationale ».
Par « Claude Angeli (Le Canard Enchaîné) ».
Un drone « Predator » américain, piloté à distance et équipé de « caméras infrarouges », des « bombres guidées lazer » et des « missiles Helfire ».
Mercredi 19 octobre 2011 en fin d’après-midi, un colonel du « Pentagone » téléphone à l’un de ses correspondants au sein du « service secret français ». Chargé du dossier « Kadhafi », l’une des priorités actuelles des généraux de l’« équipe Obama », l’Américain annonce que le chef libyen, suivi à la trace par des drones « Predator US », est pris au piège dans un quartier de Syrte et qu’il est désormais impossible de le « manquer ». Puis il ajoute que laisser ce type en vie le transformerait en « véritable bombe atomique ». Son interlocuteur comprend ainsi que la « Maison Blanche » a rendu son verdict, et qu’il faut éviter de fournir à Kadhafi la « tribune internationale » que représenterait son éventuel procès.
Depuis quelques jours d’ailleurs, des commandos des « forces spéciales » américaines et françaises participaient ensemble à cette chasse au Kadhafi. À Paris, au « Centre de planification et de conduite des opérations (CPCO) », à la « Direction du renseignement militaire (DRM) » et au « service action » de la « DGSE », plusieurs officiers évaluaient à une cinquantaine de membres du « COS (Commandement des opérations spéciales) » les militaires présents à Syrte.
Leur mission : porter assistance aux unités du « CNT » qui investissaient la ville, quartier par quartier, et, selon le jargon maison utilisé par un officier du « CPCO », « traiter le guide libyen et les membres de sa famille ». Une formule codée en cours à la « DGSE » : « livrer le colis à Renard », et agir en sorte que Kadhafi n’échappe pas à ses poursuivants, une unité du « CNT » baptisé « Renard » ?.
HYPOCRISIE INTERNATIONALE
À l’« Élysée », on savait depuis la mi-octobre 2011 que Kadhafi et l’un de ses fils s’étaient réfugié à Syrte, avec gardes corps et mercenaires. Et Sarko avait chargé le général Benoit Puga, son chef d’état-major particulier, de superviser la chasse à l’ancien dictateur. Ce qu’il a fait en relation avec la « Cuve », le bunker souterrain où des officiers du « CPCO » sont en contact permanent avec tous les militaires engagés à l’étranger et les services barbouzards. À la « DGSE » comme à la « DRM » on ne se gêne pas d’ailleurs pour évoquer l’« élimination physique » du chef libyen, à la différence des formules bien plus convenables employées par l’« Élysée », s’il faut en croire un conseiller du Président.
« La peine de mort » n’était pas prévue dans les « résolutions » de l’« ONU » qui ont permis à l’« OTAN » d’intervenir, ironise un diplomate français. Mais il ne faut pas jouer les hypocrites. À plusieurs reprises, des avions français et britanniques avaient déjà tenté de liquider Kadhafi en bombardant certains de ses repaires, à Tripoli ou en détruisant notamment un de ses bureaux. Et le même de signaler que, lors d’un procès devant la « Cour pénale internationale », « ce nouvel ami de l’Occident aurait pu rappeler ses excellentes relations avec la + CIA + ou les + services français +, l’aide qu’il apportait aux amis africains de la France, et les contrats qu’il offrait aux uns et aux autres. Voire plus grave, sait-on jamais ? ».
Le 20 octobre 2011 à 8h 30 du matin, l’objectif allait être atteint. Trois avions de l’« OTAN » s’approchent de Syrte. Rien à voir avec une mission de reconnaissance effectuée par hasard : une colonne de 75 véhicules fuit la ville à vive allure. Un drone américain « Predator » tire des roquettes. Un mirage « F1CR » français de reconnaissance suit un « Mirage 200-D » qui large deux bombes « GBU-12 » de 225 kilos guidées au laser. Bilan : 21 véhicules détruit et Kadhafi seulement blessé.
SOUPIRS DE SATISFACTION
Des « forces spéciales françaises » sont alors présentes sur les lieux. L’histoire ne dit pas à quelle distance de ce qui va survenir, et que raconte avec abondance de détails un officier des « services militaires de renseignements » : « Il est capturé vivant par des combattants surexcités. La foule scande + Allah Akbar + à pleine poumons, le menace de ses armes et se met à le tabasser pendant que d’autres combattants qui peinent à prendre le dessus, crient de le maintenir en vie ».
On connait la suite, quelques images de ce lynchage suivi d’une exécution par balles sont apparues sur les écrans de télévision et dans la presse écrite. Mais la disparition de Kadhafi n’est pas la fin de l’histoire car, en croire une analyse barbouzarde, « la Libye est entrée dans un no man’s land politique, une zone de turbulences imprévisibles ». Voilà qui devrait inquiéter ceux qui, dans plusieurs capitales occidentales et arabes, ont poussé des soupirs de satisfaction que Kadhafi ne serait jamais la vedette d’un « procès international ».
La famille de Kadhafi envisage de porter plainte contre l'OTAN
La famille de Mouammar Kadhafi envisage de porter plainte
contre l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN),
pour "crime de guerre", auprès de la Cour pénale
internationale (CPI), après la mort à Syrte de l'ancien dirigeant
libyen, confirmant une information d'Europe 1.
L'ex-leader en fuite depuis la chute de Tripoli fin août, a été
capturé vivant le 20 octobre près de la ville de Syrte et tué par
balles peu après, dans des circonstances encore floues. Me
Marcel Ceccaldi a affirmé que ce décès avait pour cause "le fait
que les hélicoptères de l'OTAN aient tiré sur le convoi de
Mouammar Kadhafi, qui a ensuite été achevé." "L'homicide
volontaire est défini comme un crime de guerre par l'article 8 du
Statut de Rome de la CPI", a poursuivi Me
Ceccaldi."HOMICIDE"
L'avocat n'a pas dit quand la plainte serait déposée, indiquant
que son "périmètre" devait encore être précisément arrêté.
"L'homicide de Kadhafi montre que les Etats membres n'avaient
pas pour but de protéger la population mais de renverser le
régime", a-t-il dit. La plainte devrait viser "les organes exécutifs
de l'OTAN, qui ont arrêté les conditions d'intervention en Libye"
et remonter la chaîne de responsabilités en amont, jusqu'aux
chefs d'Etats des pays de la coalition, a-t-il précisé.
"Ou la CPI intervient en tant que juridiction indépendante et
impartiale, ou elle ne le fait pas et, alors, la force prime le droit",
a poursuivi Me Ceccaldi.
Le Conseil national de transition (CNT) affirme que l'ancien
dirigeant a été tué d'une balle dans la tête lors d'un échange de
tirs. Des témoignages et les vidéos tournées au moment de son
arrestation laissent penser qu'il a pu être victime d'une
exécution sommaire.
Alors que plusieurs organisations internationales, dont l'ONU,
ont réclamé une enquête, le président du CNT, Moustapha
Abdeljalil, a annoncé lundi la formation d'une commission
d'enquête. Mouammar Kadhafi a été enterré en Libye dans la
nuit de lundi à mardi dans un lieu tenu secret.
Cinq Français ivres arrêtés par le FBI aux États-Unis
Une image de deux Français provenant de la caméra de surveillance du tribunal. Crédits photo : Anonymous/AP
Ces touristes Français sont retenus pour avoir pénétré par effraction dans un tribunal texan. Ce qui apparaît comme une farce liée à l'alcool est prise très au sérieux par le FBI.
C'était la blague à ne pas faire. Cinq touristes français ont eu la mauvaise idée de pénétrer par effraction dans le tribunal du Comté de Bexar (San Antonio, Texas), mercredi. Coiffés de sombreros et sérieusement enivrés, selon des témoins qui les ont vus boire au Coyote Ugly, un bar de la ville, les cinq jeunes gens ont déambulé dans les couloirs du tribunal, agitant un maillet de juge dans les airs, durant une demi-heure. Mais, repérés par les caméras de sécurité, les plaisantins ont été arrêtés par la police qui a craint un acte terroriste.
En effet, se tenait non-loin de là une convention de la National Geospatial-Intelligence Agency sur le renseignement militaire durant laquelle sont fournies des informations géospatiales concernant l'armée américaine. Les rues adjacentes au tribunal ont été bloquées et trois Français cueillis à la sortie du tribunal. Les deux autres ont été arrêtés dans leur camping-car. Celui-ci a d'ailleurs été fouillé et aucun élément suspect n'y a été trouvé. Les autorités penchent désormais vers l'hypothèse de la farce. Après avoir découvert de la bière et les sombreros laissée par les Français dans le tribunal, le sherif Amedeo Ortiz estime qu'il est même possible que les intrus «ne savaient même pas ce qu'était ce bâtiment».
Le FBI a tout de même décidé d'ouvrir une enquête en collaboration avec l'Agence de l'immigration. S'ils veulent bien concevoir que les cinq individus sont des voyageurs disposant d'un visa de 90 jours, les enquêteurs ne comprennent pas pourquoi «des touristes entreraient par effraction dans un tribunal». L'objectif des investigations est de déterminer «quelles étaient leurs motivations et leurs intentions lorsqu'ils sont entrés par effraction et s'il y a lieu de les poursuivre pour une infraction fédérale». En attendant, les jeunes gens âgés de 21 à 25 ans sont toujours sous les verrous.
Figaro.fr
Direct - CNT: Kadhafi est mort
Selon le Conseil national de transition libyen, le colonel Kadhafi serait mort. La ville de Syrte, dernier bastion kadhafiste, est finalement tombée.
Un rebelle libyen traîne un portrait de Kadhafi dans la ville de Bin Jawad, 28 mars 2011. REUTERS/Youssef Boudlal
l'auteur
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- Syrte, la ville natale de Mouammar Kadhafi est tombée ce 20 octobre et le colonel Kadhafi serait aux mains des rebelles libyens. Mort ou vif?
- Bani Walid et Syrte restaient alors les deux derniers fiefs, pouvant abriter Kadhafi et ses partisans. Les combattants du Conseil National de Transition (CNT) se sont engagés dans une bataille violente, dont les morts se comptent par centaines. Bani Walid est tombé le 17 octobre après six semaines de combats.
- Le 17 août dernier, les rebelles libyens étaient entrés dans la place forte du régime libyen, Tripoli. Après plusieurs jours d’âpres combats, Tripoli était tombé. Kadhafi et sa famille avaient fui le palais.
- jeudi 20 octobre -
Libye : Kadhafi capturé !
Le CNT a annoncé avoir interpellé l’ex-dirigeant quelques minutes après la chute de Syrte
La ville de Syrte est passée ce matin entre les mains des forces du Conseil national de transition libyen où Moummar Kadhafi aurait été capturé.
L’ancien dirigeant libyen Mouammar Kadhafi aurait été capturé à Syrte, sa ville natale, selon le coordinateur des opérations militaires du gouvernement libyen de transition, Abdel Madjid. Joint par Reuters, celui-ci a déclaré que l’ex-dirigeant libyen a été blessé aux deux jambes avant d’être évacué par ambulance. Ainsi après plus d’un mois de siège, le Conseil national de transition (CNT) a annoncé ce jeudi avoir pris les dernières positions des partisans de Mouammar Kadhafi dans la ville de Syrte, ville natale de l’ancien dirigeant. “Nos forces contrôlent les derniers quartiers de Syrte", a déclaré à l’AP, Hassan Draoua, membre du CNT. L’assaut a eu lieu ce matin vers 8H et aurait duré 90 minutes selon deux journalistes de l’AFP présents sur place. Peu avant, des fidèles de Kadhafi, à bord de cinq véhicules, ont tenté de fuir l’enclave mais ont aussitôt été tués par les forces du CNT. Syrte est désormais en passe d’être sous contrôle total du CNT. Les forces du nouveau pouvoir libyen ont commencé les fouilles à l’intérieur des maisons et des bâtiments à la recherche d’éventuels pro-kadhafi. Au total, 16 combattants ont pour le moment été capturés.
Le colonel Yunus al Abdali, commandant des opérations militaires dans l’est de la ville, a également proclamé la libération de Syrte. « Syrte a été libérée. Il n’y a plus de troupes de Kadhafi », a-t-il déclaré. Le colonel Yunus al Abdali a affirmé que ses hommes continuent toutefois de rechercher les derniers soldats fidèles à Mouammar Kadhafi. La ville côtière a entièrement été dévastée. L’état des bâtiments et des routes témoignent de la violence des affrontements. La guerre en Libye a causé la mort de près de 25 000 personnes.
La Libye libre ?
La proclamation de la libération totale de la Libye devrait suivre la chute de Syrte. Mais de multiples problèmes internes au sein du nouveau pouvoir ne sont toujours pas résolus. Des responsables de divers tendances politiques ont mené ensemble les batailles qui ont conduit à la chute du régime mais ne sont pas tous d’accord sur les nouvelles lignes politiques à adopter. Mahmoud Jibril, numéro deux du CNT, a mis en garde mercredi contre le “chaos” dans le pays en raison des luttes pour le pouvoir. Il s’est dit inquiet de voir apparaître une “bataille politique” précoce.
Source: Afrik.com.
La nouvelle locomotive du rail congolais
Pour diversifier une économie basée sur le pétrole, le gouvernement du Congo-Brazzaville mise sur le potentiel minier ferreux non exploité. Des investisseurs du secteur promettent la réhabilitation ou la construction d’infrastructures ferroviaires pour l’évacuation des minerais.
Remise en l'état
Congo Mining propose ainsi au Chemin de fer Congo océan (CFCO), gestionnaire de cette infrastructure, un contrat commercial d’exploitation avec remise en l’état de cette voie ferrée abandonnée depuis que la Comilog évacue son manganèse par le Gabon. Un contrat qui s’accompagne de l’acquisition d’un parc de matériel roulant (wagons et locomotives) pour un montant estimé à 274,5 millions d'euros. Mais aussi de la construction d’un nouveau quai à usages multiples au port de Pointe-Noire pour un investissement d’environ 172,3 millions d'euros.Ces installations seront disponibles pour d’autres utilisateurs qui pourront être des sociétés minières ou de l’industrie du bois installées dans les contrées que traverse cette voie. En contrepartie, le CFCO recevra des redevances d’accès ferroviaires. La réhabilitation de cette voie avec réouverture des gares permettra surtout à Congo Mining d’envisager un trafic de 9 trains par jour pour transporter quelque 5 millions de tonnes de fer par an.
Des projets dirigés par des Australiens
Avec des réserves de fer estimées à 2,6 millions de tonnes exploitables sur près d’un siècle, DMC Iron, une autre société à capitaux australiens qui devra exploiter le permis voisin de Mayoko Lekoumou, n’a pas encore réagi à cette offre de partage des infrastructures. Selon un officiel proche de ce dossier,«entre Australiens, ils finiront par se comprendre et s’entendre sur cette offre qui est une opportunité pour ces miniers. Leur problème est surtout de ne pas laisser aux Français la gestion du corridor d’évacuation de leurs minerais».Une opportunité que ne veut pas saisir Mining Project Development Congo (MPD Congo), filiale du Suisse Xstrata, qui envisage de construire son propre chemin de fer de 350 km entre Zanaga, dans le département de la Lekoumou, et Madingou-Kayes, près de Pointe-Noire, où elle compte creuser un nouveau port. MPD Congo devra exploiter à partir de 2016 quelque 45 millions de tonnes de minerai de fer concentré par an.
Autre constructeur d’infrastructures, Congo Iron qui exploitera le minerai de fer du mont Nabemba dans le département de la Sangha (nord). Cette filiale de l’australienne Sundance Resources, qui compte démarrer sa phase d’exploitation en 2014, prévoit de construire 70 km de voie ferrée pour relier ce site à l’exploitation de la mine de fer de Mbalam, située de l’autre coté de la frontière, au Cameroun. Dans ce pays, la filiale locale de Sundance construit un chemin de fer de 510 km pour l’évacuation de son fer à Kribi (sud Cameroun) où un port en eau profonde est en construction.
Jean Clotaire Hymboud
Les hommes d'affaires australiens au Congo-Brazzaville.
A l'époque, le Président Pascal LISSOUBA avait prévu que l'exploitation du fer de MAYOKO et de ZANANGA devrait doter DOLISIE d'une Fonderie, pour plus d'emplois et de transfère de technologie...
Sur la même vidéo, Lefoutou vient de se doter d'un aérodrome...
Sur la même vidéo, Lefoutou vient de se doter d'un aérodrome...
Les hommes d’affaires australiens reçus par le... by Congo-SiteOfficiel
Obama s'est fait voler son téléprompteur
Une camionnette qui transportait le téléprompteur de Barack Obama a été volée dans le parking d’un hôtel de Virginie lundi 17 octobre. Un contributeur de NBC à Richmond rapporte que le véhicule, qui contenait également du matériel audio, des sceaux présidentiels et un podium, a été retrouvé dans la même journée dans un autre parking d’hôtel, mais il n’était pas clair si tout le contenu de la camionnette, d’une valeur totale d’environ 200.000 dollars (145.000 euros), a été récupéré.
La Defense Information System Agency, l’agence gouvernementale qui fournit le soutien informatique au président américain a déclaré dans un communiqué:
«Aucune information confidentielle ou sensible ne se trouvait dans le véhicule. Nous prenons de tels incidents très au sérieux, et une enquête formelle est en cours en coordination avec les agences de maintien de l’ordre concernées.»
La camionnette était garée dans un hôtel près de Richmond, où le président devait se rendre mercredi 19 octobre. Selon le contributeur de NBC, on ne sait pas encore si le véhicule était spécifiquement ciblé ou s’il s’agit d’un vol au hasard.
L’utilisation fréquente d’un téléprompteur par Barack Obama lui a attiré des critiques de la part de plusieurs de ses adversaires républicains. Certains sont allés jusqu’à surnommer l’appareil le Téléprompteur des Etat-Unis (Teleprompter of the United States, Totus, le président des Etats-Unis étant lui-même désigné sous l'acronyme Potus). Le blog The Two-Way de NPR ironise:
«Nous vous laissons le soin de spéculer sur l’impact que va avoir l’absence de son téléprompteur sur le président. Mais on peut imaginer qu’un téléprompteur de rechange est toujours disponible.»
Steve Womacktéléprompteurretirer son texte après que le bureau du budget du Congrès lui a signifié qu’il ne pouvait estimer le coût du transport et de l’entretien de l’appareil, souligne Fox News.
Dans sa première dépêche sur le vol du téléprompteur, la chaîne d’information à tendance républicaine Fox News n’a pas manqué de souligner que «le président Obama se déplace rarement sans Totus».
Mis à jour pour corriger une erreur de conversion dollars/euros
Photo: Barack Obama sur la base militaire de Yongsan à Séoul, 11 novembre 2010 REUTERS/Jason Reed
source:Slat.fr
Dans son n°2649 en kiosques du 16 au 22 octobre, Jeune Afrique dresse le portrait des treize personnalités de tous bords épinglées par le dernier rapport de Human Rights Watch, publié le 6 octobre. D’un côté l’ancien président Laurent Gbagbo et sept de ses alliés… De l’autre, cinq membres des forces pro-Ouattara.
Quel est le point commun entre Charles Blé Goudé et Eddie Médi ? Opposés politiquement, féroces adversaires, ils font tous deux partie des treize dirigeants ivoiriens, personnalités politiques, militaires, patron de presse ou chefs de milice, épinglés par le rapport de Human Rights Warch (HWR) sur la Côte d’Ivoire, rendu public le 6 octobre.Accablant, le document témoigne des exactions commises par les deux camps depuis le début de la crise électorale, le 28 novembre 2010, et qui a provoqué la mort de plus de 3000 personnes. Reste à déterminer qui, dans la chaîne de commandement, a ordonné ou laissé faire des exactions qui pourraient être qualifiées de crimes de guerre ou de crimes contre l’humanité. Et envoyer leurs auteurs pour longtemps derrière les barreaux. Si ce n'est, au moins, en cavale.
À lire aussi dans J.A. n° 2649
Afrique du Sud : Zuma, ou l’OPA sur l’Afrique
Après avoir défendu, envers et contre tous, Gbagbo et Kaddafi, Pretoria avance ses pions au sein de l’Union africaine avec une candidature contre Jean Ping. Une ambition assumée, un volontarisme affiché… Mais la cohérence n’est pas toujours au rendez-vous.
Maroc : pourquoi le PJD fait peur
À un mois des élections législatives, l’hypothèse d’une victoire du Parti de la justice et du développement cristallise l’attention de toute la classe politique. Et suscite l’inquiétude.
"Soupçonnés d’avoir commis ou permis l’indicible"Afrique du Sud : Zuma, ou l’OPA sur l’Afrique
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Parmi les personnalités ivoiriennes indexées par le rapport de HRW, « sept sont des fidèles du président déchu Laurent Gbagbo », lui-même suspecté d’être le « premier responsables des violences postélectorales. Il s’agit de Charles Blé Goudé, Philippe Mangou, Guiai Bi Poin, Bruno Dogbo Blé, "Bob Marley", Pierre Brou Amessan et Denis Maho Glofieï. Reste cinq personnes qui se son battues, elles, pour installer Alassane Ouattara au pouvoir : Eddi Médi, Losseni fofana, Chérif Ousmane, Ousmane Coulibaly et Amadé ouérémi.
Dans le n°2649, JA dresse le portrait de ces treize homme, « soupçonnés d’avoir commis ou permis l’indicible ». Qu’ils soient en exil, en prison ou occupant même actuellement d’importantes fonctions, ils risquent tous d’être inculpés par la Cour pénale internationale (CPI). Et, possiblement, transférés à la Haye pour y être jugés.
Lire "Côte d'Ivoire : Usual suspects" dans J.A. n° 2647, en kiosques du 16 au 22 ocotbr
Le président zimbabwéen Robert Mugabe(gauche) en chabitation politique avec son rival et premier ministre Morgan Tsvangirai (droite), le 24 juillet 2009.
« Il y a des fous en Europe. Des fous qui refusent et rejettent la vérité, des fous qui défient le + droit international + », a-t-il ajouté lors d'une cérémonie en hommage aux anciens combattants de la guerre d'indépendance du pays. « Regardez ce qu'ils font en Libye : c'est l'+ OTAN + contre le + droit international +. Voilà pourquoi je dis que l'+ OTAN » est devenue aussi une + organisation terroriste +. Puisqu'elle défie le + droit international + ».
Le vieux président, âgé de 87 ans, a accusé les pays occidentaux de vouloir tuer Muammar Kadhafi : « Ils cherchent à tuer Kadhafi. Ils ont en fait délibérément tué certains de ses enfants ! » « Alors quand ils le font volontairement, c'est exactement ce que font les + talibans + et + al-Qaida +. Quelle est la différence ? ». « Méfiez-vous. Ils peuvent faire (la même chose) dans n'importe quel autre pays africain que la Libye. Nous devons toujours être prêts », a encore lancé Robert Mugabe.
Le président zimbabwéen a une fois de plus attaqué la Grande-Bretagne, l'ancienne puissance coloniale, qui impose des sanctions contre lui et ses proches alliés au gouvernement. Robert Mugabe a annoncé que le Zimbabwe allait « riposter » et frapper plus de 400 entreprises britanniques opérant dans le pays, en réaction aux sanctions imposées par Londres. « Nous ne pouvons pas continuer à recevoir les coups des sanctions sans répondre », a-t-il dit. « Pourquoi est-ce qu'une entreprise [...] qui appartient à la Grande-Bretagne devrait être autorisée à continuer d'exploiter notre or, dans ce pays ? » a-t-il interrogé. Le vieux président partage le pouvoir au sein d'un fragile « gouvernement d'union nationale » avec son rival Morgan Tsvangirai, devenu son Premier ministre en 2009. Il n'a pas la majorité au « Parlement ».
Source: NP.Afrique Dossier
Source: NP.Afrique Dossier
L'Afrique est pillee par les chefs d'etat et leurs proches.
Deuxième grand continent après l’Asie, l’Afrique compte une population qui envoisine 1 milliard d’habitants. Officiellement continent le plus pauvre au monde, l’Afrique est sans doute l’un des plus riches au monde de par son sous-sol mais aussi de par sa population majoritairement jeune. Par Moctar le Panafricain. Source : « Palestine-Solidarité ».
Ces présidents africains, Omar Bongo (gauche), Obiang N'guema (centre) et Sassou N'guesso (droite), qui détiennent des biens mal acquis à l'étranger et notamment en France.
On a coutume de dire que l’Afrique est riche mais les africains sont pauvre, cela n’est sans doute pas le fruit d’un hasard lorsqu’on constate sur le continent des politiques politiciennes menées par les dirigeants et certaines puissances impérialistes.
Mauvaise gouvernance, corruption, pillage des biens publics, dictature, voilà la gestion de l’État dans la plus part des pays africains. Les chefs d’États se maintiennent au pouvoir pendant des décennies pour ne jamais répondre aux attentes des populations africaines, plus grave le peu que espère le peuple est détourer par les présidents eux-mêmes ou leurs proches. C’est ainsi que ces dernières années il y a eu plusieurs scandales sur le pillage économique opéré dans quelques pays africains en occurrence par les familles Bongo, Sassou, Obiang, qui ne sont pas d’ailleurs les seuls. En 2009, Ali Bongo s’est procuré une Bentley à 200 000 euros, Teodoro Obiang fils du président de la Guinée Équatorial au pouvoir depuis 1979 s’est quant lui procuré 26 voitures de luxes, avec 6 motos, qu’il a acheminé des États-Unis vers la Guinée, le même bourgeois s’est récemment procuré 109 lots pour 18 347 952,30 euros lors de la vente de la collection Yves Saint Laurent et Pierre Bergé, la fille de Sassou avait un hôtel de 18 million d’euros, Wilfrid Nguesso neveu du président Sassou s’est procuré une Porsche Panamera Turbo à 137 000 euros. Ces présidents et leurs proches ayant le gout du luxe et de la vie facile se lancent dans des collections d’appartements, de voitures, d’objets d’arts de grande valeur et tous cela souvent dans des pays européens ou ils ont aussi des comptes bourrer de l’argent du peuple.
C’est d’autant grave lorsqu’on voit les populations africaines mourir de famine, de crise alimentaire ,de maladie; c’est aussi grave lorsqu’on voit les populations africaines sans couverture sanitaire, sans logements, sans éducation,… S’ enrichir beaucoup plus malgré le pouvoir et appauvrir beaucoup plus le peuple. Aujourd’hui c’est devenu un humiliation pour l’Afrique car vu la gravité des actes et l’immensité de la fortune de ces voleurs des organismes comme « Transparence internationale France (TIF) »,avec les juges français ,se sont lancés dans le démentiellement de ces réseaux de pillage des biens publics, et tous les médiats du monde en parle, des fils africains accusés de vol de biens publics, ce qui est rare dans les grandes démocraties. Des perquisitions sont aujourd’hui menées par la France qui a pendant longtemps été complice de ces chefs d’États qui n’ont aucun amour pour leur patrie. En principe il revient aux juges africains ou aux organisations africaines intervenant dans ce domaine, d’agir pour mettre fin à ces pratiques et mettre les populations africaines dans leurs droits. Il suffit de faire le tour de nos capitales vous verrez que tous ce qui est belles maisons et belles voitures appartiennent aux autorités et leurs proches. Cet accroissement des inégalités à travers l’expropriation des biens publics par un groupe d’individus qui profitent de leur statut de président de la République ou proche du président doit interpeler toutes les populations africaines pour qu’on se fasse justice nous-mêmes s’il y a inefficacité des systèmes mis en place pour lutter contre ce genre de pratique.
VIDÉO : PARIS SAISIE DE 11 SUPERCARS APPARETENANT AU PRÉSIDENT TODORO OBIANG NGUEMA DE LA GUINÉE ÉQUATORIALE.
A quand pour SASSOU?
A Brazzaville, les super riches se cachent pour dépenser
En République du Congo, le commerce des produits de luxe révèle une application pour le moins large des textes en vigueur.
Niché à l’entrée du beach (quartier) de Brazzaville, le duty free L’Archipel est l’un des lieux de rencontre «select» de la capitale du Congo-Brazzaville. D’autres, d’une même engeance et tout aussi discrets, ont leurs habitudes à Alima, un «magasin diplomatique» situé dans le quartier industriel de Mpila, à un jet de pierre de l’embarcadère.
À défaut d’arpenter les grandes artères de Paris, Johannesburg, Casablanca ou de Dubaï, ils «s’approvisionnent» local sans pour autant troubler leurs habitudes de consommation. Dans ces deux boutiques sous douane, ils peuvent acquérir les grandes marques de parfum qui s’étalent sur les dernières pages de couvertures des magazines européens, des vieux whiskies ou les cuvées des bulles en cours dans le cinquième pays consommateur de champagne en Afrique, avec une estimation de 151.000 bouteilles en 2010.
Des achats en toute légalité… ou presque
Ces achats de champagne Veuve Clicquot, Moët, Laurent Perrier…détaxés sont effectués en toute légalité, faute d’application exhaustive des textes en vigueur. En effet, selon un acte de l’ancienne Union douanière et économique de l’Afrique centrale (Udeac), aujourd’hui Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), «les boutiques sous douane doivent être installées dans l’enceinte de l’infrastructure générale, sans huisserie ni communication directe avec l’extérieur». Cette infrastructure peut être portuaire ou aéroportuaire.Selon une préposée des douanes du beach, bureau de rattachement de ces deux boutiques,
«Nous avons au Congo-Brazzaville une tradition d’exception qui arrange tout le monde. Qu’ils s’intitulent magasin diplomatique ou duty free, L’Archipel et Alima qui sont des magasins sous douane ne peuvent pas fonctionner comme des superettes de quartier. Pourtant, n’importe qui y entre, achète de la marchandise détaxée et repart chez lui».Si, à l’entrée d’Alima, il est indiqué que l’endroit «est exclusivement réservé aux personnes pouvant justifier de leur statut diplomatique», la rencontre sur les lieux, en client, d’un officier supérieur des forces publiques dément cette assertion. Le galonné le justifie en se demandant
«combien il y a de diplomates dans cette ville qui a connu la guerre pour soutenir l’activité de ces boutiques? Il ne faut pas oublier que celles-ci ont créé une vingtaine d’emplois pour les nationaux».
Suspicions de trafic
Le fonctionnement en mode «open» de ces deux boutiques suscite les commentaires en sourdine des agents du ministère du Commerce et des approvisionnements. Un inspecteur de ce département pointe du doigt:«ces sacs Chopard, ces montres Cartier et Breitling, ces stylos Mont Blanc dont les prix ne sont pas indiqués en rayon. D’où proviennent-ils? La Cotecna, organisme chargé de contrôle à l’entrée des marchandises, ne peut contrôler leurs origines puisque, théoriquement, ces produits sont en extraterritorialité. Pire, nous constatons depuis un certain temps un alignement par le bas des prix des liqueurs vendues à Brazzaville».En effet, la montée en puissance dans le commerce local des Indo-Pakistanais, qui suppléent désormais la présence française dans le pays, coïncide avec un alignement des prix des liqueurs vendues dans les deux boutiques sous douane. Les bouteilles de 75 cl de Ballantine’s, Justerini & Brooks et autres Johnnie Walker Red label oscillent entre FCFA 9 000 et 12 000. Des prix que l’on retrouve dans les «caves», dénomination des boutiques de liqueur, une activité en vogue dans les quartiers populaires.
Hermione P., ancienne importatrice des liqueurs réceptionnées au port de Pointe-Noire et actuellement reconvertie dans la vente de multiples bières camerounaises, constate:
«J’ai vu tout le monde arriver dans mon business avec des prix bas. Dans un premier temps, je me suis persuadée que ce n’était que des produits de contrebande qui ne tiendraient pas la route. Mais je me suis trompée, ce sont des produits d’origine acquis sur place, en hors taxes».
Jean Clotaire HYMBOUD, A Brazzaville.